"Aujourd'hui nous rappelons avec gratitude le sacrifice des martyrs ougandais. Nous rappelons aussi les martyrs anglicans, dont la mort pour le Christ rend témoignage à l'oecuménisme du sang", a-t-il relevé dans un pays qui compte plus de 40% de catholiques et quelque 30% d'anglicans.
Le pape François s'exprimait au sanctuaire national de Namugongo, près de Kampala, devant plus de 100'000 fidèles très fervents qui lui ont réservé un accueil extrêmement chaleureux.
Deux présidents présents
Le président du Soudan du Sud Salva Kiir était présent, aux côtés du président ougandais Yoweri Museveni, son allié dans la guerre civile qui l'oppose depuis deux ans à son ancien vice-président Riek Machar.
Le pape a invité les Ougandais à refuser la corruption et la recherche des plaisirs. Dans l'après-midi, il se rendra sur la piste d'aviation de Kololo, à Kampala, pour rencontrer de jeunes Ougandais, comme il l'avait fait avec les jeunes Kényans au grand stade de Nairobi.
afp/ptur
L'histoire des martyrs, les premiers saints africains
Des jeunes pages de la cour du roi Bouganda, Mwanga II - catholiques comme anglicans - avaient été brûlés vifs en 1886 pour avoir demandé le baptême, après avoir été convertis par les Pères blancs. Mwanga considérait que l'influence de ces prêtres affaiblissait son pouvoir et détruisait les traditions de son peuple.
En outre, il ne pardonnait pas que ses jeunes pages, influencés par leur cathéchisme, lui refusent désormais leurs faveurs sexuelles. Les jeunes martyrs, canonisés en 1969, ont été les premiers saints africains.
Leur histoire est fondatrice de l'unité de la Nation ougandaise, qui a traversé beaucoup de périodes sombres (dictatures, conflits, massacres) et qui a un grand besoin de réconciliation, estiment les experts de l'Eglise.