Le Japon avait été contraint de renoncer à chasser la baleine en Antarctique pour la saison 2014-2015 à la suite d'un arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ).
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L'agence japonaise des pêcheries a depuis informé la Commission baleinière internationale (CBI) qu'elle allait reprendre en réduisant des deux tiers le nombre de baleines chassées, qui sera limité à 333.
Colère des défenseurs de l'environnement
Le comité scientifique de la CBI avait relevé en juin que le Japon n'avait pas expliqué pourquoi il voulait chasser près de 4000 baleines en Antarctique au cours des 12 prochaines années.
L'agence japonaise des pêcheries a cependant décidé d'aller de l'avant en reprenant la chasse, a rapporté l'agence Kyodo. Le Yomiuri Shimbun et d'autres médias rapportent que les bateaux japonais partiront peut-être dès fin décembre en Antarctique.
Les protecteurs de l'environnement australiens ont d'ores et déjà critiqué la décision du Japon, demandant à leur gouvernement d'intervenir.
Une entreprise japonaise condamnée
Une entreprise japonaise avait été condamnée le 18 novembre par la justice australienne à un million de dollars australiens d'amende (725'000 francs) pour avoir tué des petits rorquals de l'Antarctique dans un sanctuaire australien de l'océan Austral.
La Cour fédérale avait estimé que la société Kyodo Senpaku Kaisha avait violé plusieurs dispositions de la loi sur la protection de l'environnement et de la biodiversité pendant quatre campagnes de chasse au petit rorqual de l'Antarctique, entre 2008 et 2013.
La reprise de la chasse à la baleine par Tokyo serait un "acte criminel" pour Sea Shepherd
"Les eaux vierges de l'océan Austral sont de nouveau menacées par les braconniers", a déclaré le directeur de l'association écologiste Sea Shepherd, Alex Cornelissen.
"Nous souhaitons rappeler au gouvernement japonais que les baleines de l'océan Austral sont protégées par le droit international, par le droit australien et par Sea Shepherd", a-t-il ajouté.
"Partant, toute violation du Sanctuaire baleinier de l'océan Austral et du Sanctuaire baleinier australien sera considérée comme un acte criminel", a-t-il averti.