Aux termes de la nouvelle législation baptisée "Freedom Act", cette vaste collecte de métadonnées par la NSA, révélée il y a plus de deux ans par le lanceur d'alerte Edward Snowden, ancien sous-traitant de l'agence, sera remplacée par un programme plus ciblé.
Le "Freedom Act" réforme le "Patriot Act", loi sur la sécurité intérieure promulguée après les attentats du 11 septembre 2001. Cette loi permettait la collecte et l'examen par la NSA de données relatives aux appels téléphoniques passés aux Etats-Unis, mais pas de leur contenu.
Attendre un feu vert judiciaire
Une commission formée par Barack Obama en 2013 a conclu que cette collecte des métadonnées téléphoniques n'avait jamais été décisive pour empêcher le moindre attentat. Désormais, les experts de la NSA devront obtenir le feu vert de la justice avant de demander aux compagnies de télécommunications l'autorisation de contrôler les données téléphoniques de certaines personnes ou de certains groupes pendant six mois.
agences/gax
"Compromis raisonnable"
"Il s'agit d'un compromis raisonnable qui nous permet de continuer à protéger le pays tout en mettant en place des réformes", a dit le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Ned Price à l'occasion du remplacement du programme à large échelle par de la surveillance plus ciblée.
Certains élus républicains au Congrès ont demandé que le recueil de métadonnées se poursuive jusqu'en 2017, à la suite des attentats djihadistes qui ont fait 130 morts le 13 novembre dernier à Paris. Mais il est peu probable que de nouvelles mesures de surveillance soient votées aux Etats-Unis avant l'élection présidentielle de novembre 2016.