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Les Etats-Unis et 19 pays s'engagent pour les énergies vertes

Cette centrale et ses 15'000 panneaux solaires ont été inauguré en 2013 à Las Vegas. Les Etats-Unis s'engagent à aller encore plus loin dans les énergies renouvelables. [AP Photo/The Las Vegas Sun/Sam Morris]
Cette centrale et ses 15'000 panneaux solaires ont été inaugurés en 2013 à Las Vegas. Les Etats-Unis s'engagent à aller encore plus loin dans les énergies renouvelables. - [AP Photo/The Las Vegas Sun/Sam Morris]
En préambule à la conférence de l'ONU sur le climat à Paris, les Etats-Unis, l'Inde, la Chine et 17 autres pays vont s'engager lundi à doubler leurs investissements dans les énergies dites "propres".

Vingt Etats, "qui représentent 80% du budget mondial dans la recherche et le développement des énergies propres", vont lancer "Mission Innovation", a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué. Par ce biais, ils visent à doubler leurs investissements en la matière en cinq ans. La Suisse ne fait pas partie des pays engagés.

Ces fonds supplémentaires doivent permettre de développer "de nouvelles technologies qui vont définir un futur mix énergétique propre, abordable et fiable". Les Etats-Unis espèrent ainsi une accélération de l'innovation, "essentielle pour atteindre l'objectif de limiter à 2 degrés le réchauffement" de la planète.

Obama optimiste pour la COP21

Le président américain Barack Obama, qui a fait du climat l'une des priorités de ses deux mandats, s'est envolé dimanche en fin de matinée pour Paris. Il se dit "optimiste" sur la signature d'un accord mondial.

Le sommet COP21 rassemble dans la capitale française, à partir de lundi et sous l'égide des Nations unies, quelque 150 dirigeants mondiaux qui vont tenter jusqu'au 11 décembre de conclure un accord pour enrayer la hausse du thermomètre mondial.

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agences/ceg/sbad

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Les gros pollueurs signataires

Les pays participants à "Mission Innovation" sont l'Australie, le Brésil, le Canada, le Chili, la Chine, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud, le Mexique, la Norvège, l'Arabie saoudite, la Suède, les Emirats arabes unis, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

De grands consommateurs d'énergie comme la Chine (24% des émissions mondiales de gaz à effet de serre dues à l'activité humaine, selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, ou GIEC), l'Inde (6%) ou le Brésil (2%) feront partie des signataires, assure Washington (qui émet pour sa part 15%).

Des investisseurs privés au chevet du climat

En parallèle, l'administration américaine annonce également la création de "Breakthrough Energy Coalition", un groupe indépendant de 28 investisseurs privés comptant parmi les plus grandes fortunes du monde et piloté par le milliardaire américain Bill Gates.

Cette entité doit servir de passerelle entre les nouvelles entreprises du secteur des énergies vertes, la recherche et le marché de l'énergie. Il s'agit, explique la Maison Blanche, d'éviter le phénomène de la "vallée de la mort", "lorsqu'il n'y a pas assez de fonds pour développer des idées".

Parmi les investisseurs réunis par le cofondateur de Microsoft figurent notamment les Américains Mark Zuckerberg (Facebook) et Jeff Bezos (Amazon), le Chinois Jack Ma (Alibaba), l'Indien Ratan Tata (Tata Group) ou encore le Sud-Africain Patrice Motsepe (African Rainbow Minerals).