"Chrétiens et musulmans sont frères", et il faut dire "non à la vengeance, à la violence et à la haine" , a lancé le pape François à son arrivée à la mosquée.
Dans l'enclave du PK5, où sont réfugiés les derniers musulmans de Bangui en proie à des violences communautaires, le pape a été reçu par le grand imam Nehedi Tidjani, en présence de délégations catholiques et protestantes.
Cérémonie symbolique sous haute sécurité
Le pape s'est adressé aux centaines de personnes, dont des déplacés par les violences, venues l'accueillir dans l'enceinte de la mosquée, dans une ambiance détendue placée cependant sous haute sécurité par la force onusienne (Minusca) qui avait placé des Casques bleus sur les minarets de la mosquée.
Malgré sa brièveté, une demi-heure environ, la cérémonie se voulait pour autant symboliquement importante comme un geste fort de confiance et de réconciliation, alors que la méfiance et la peur sont omniprésentes entre communautés.
Dernière messe sur sol africain
Après cette visite à la mosquée, le pape a gagné le complexe sportif Barthélémy Boganda, du nom du père de l'indépendance centrafricaine, également prêtre catholique "père de la patrie", mort en 1960, peu après la proclamation de l'indépendance.
Dans ce stade pouvant accueillir près de 30'000 personnes, François a célébré sa dernière messe sur le sol africain.
ats/tmun
Un pari pour le pape François
Cette étape d'un jour et demi à Bangui était un véritable pari pour François, vu le contexte sécuritaire et le climat de défiance régnant toujours dans la ville. Le pape a été souvent accueilli avec ferveur comme par une population désespérée. Mais les haines sont toujours présentes.
En fin de matinée, François a quitté Bangui pour regagner Rome, au terme d'une tournée africaine au Kenya, en Ouganda et en Centrafrique.