Cet homicide, souvent qualifié de raciste, avait déclenché des émeutes, des pillages et de graves actes de vandalisme en avril dernier. Les autorités avaient déclaré l'état d'urgence, instauré un couvre-feu et appelé en renfort la Garde nationale.
Le président Barack Obama avait condamné les violences, relevant les "questions troublantes" restant en suspens. Le dossier reste très sensible et les avocats ont tenté d'obtenir le dépaysement de l'audience. Mais le juge a refusé cette délocalisation, malgré le risque de nouvelles manifestations autour du tribunal.
"Homicide involontaire"
Le premier des six agents accusés doit répondre d'homicide involontaire, violences, mise en danger de la vie d'autrui et faute professionnelle.
La victime avait à l'origine été contrôlé pour un regard jugé fuyant. Il avait été interpellé car il portait sur lui un couteau à cran d'arrêt. Le jeune homme a été victime d'une grave blessure aux vertèbres cervicales lors de son transport, pieds et mains liés.
afp/fisf
Plusieurs mois de procès
L'arrestation avait été qualifiée "d'homicide" par la procureure de l'Etat du Maryland, mais les six policiers (dont une femme) plaident non coupables.
Le juge a interdit aux parties du procès de communiquer sur leur stratégie d'accusation ou de défense, mais les avocats des agents devraient insister sur la thèse d'un décès accidentel, possiblement causé par un coup de frein brutal du véhicule.
Les débats s'étaleront sur plusieurs mois, au fur et à mesure que les policiers comparaîtront séparément, et la tension culminera à l'énoncé du premier verdict.