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Les abus contre les travailleurs se poursuivent au Qatar, dénonce Amnesty

Malgré la pression, pour Amnesty International, le Qatar n'a presque rien fait pour améliorer le sort des travailleurs étrangers. [MARWAN NAAMANI]
Interview de Nadia Boehlen, porte-parole de la section suisse d’Amnesty International / Le Journal du matin / 59 sec. / le 1 décembre 2015
En dépit des pressions, le Qatar n'a "presque rien" fait pour mettre fin aux abus liés aux conditions de travail de milliers de migrants engagés en vue du Mondial 2022, critique mardi Amnesty International.

Dans son rapport publié mardi à l'occasion du cinquième anniversaire de l'attribution de la Coupe du monde de football à l'émirat gazier du Golfe, l'ONG estime que l'absence de véritable réformes "déshonore" le Qatar et la FIFA.

"En dépit de la divulgation massive des conditions épouvantables auxquelles font face la plupart des ouvriers, le Qatar n'a presque rien fait d'efficace pour mettre fin à l'exploitation", écrit Amnesty International.

"Aucun changement significatif"

"Sauf si une action rapide est entreprise rapidement, chaque supporter qui visitera le Qatar en 2022 devra se demander s'il est certain qu'il ne tire pas profit du sang, de la sueur et des larmes des travailleurs migrants", écrit l'ONG.

Aucun changement n'a été effectué dans des domaines-clés, notamment la possibilité pour les ouvriers de changer d'emploi, de quitter le pays ou d'adhérer à un syndicat, assure l'ONG. Seuls deux domaines auraient connu des évolutions positives: les salaires et la sécurité.

ats/asch

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"Kafala" bientôt modifié?

En octobre, le Qatar a annoncé son intention de modifier le système controversé de parrainage dit de la "kafala" qui, actuellement, empêche un travailleur de quitter le pays ou de changer d'emploi sans l'accord de son employeur.

Mais les autorités n'ont pas précisé quand ces changements seraient mis en oeuvre, contrairement au système de protection pour le versement des salaires afin de s'assurer que les ouvriers migrants soient payés à temps, entré en vigueur en novembre.