La fin programmée au 26 février de l'état d'urgence a été fixée dans la foulée des attentats du 13 novembre. Le Premier ministre Manuel Valls a reconnu mardi sur Europe1 "une restriction des libertés" mais précisément "pour protéger nos libertés".
Sous le titre "Les limites de l'état d'urgence", le quotidien Le Parisien souligne lui que les autorités utilisent ce statut "au-delà de la lutte contre les terroristes islamistes" et que ces opérations "font débat".
"Il y a un débat dans notre société" mais le Parlement "va contrôler (sa) mise en oeuvre", a assuré le Premier ministre.
"Conditions de sécurité assurées"
Alors que l'économie française souffre d'une perte d'activité liée aux attentats, le Premier ministre a exhorté les touristes à venir à Paris. "Venez à Paris, les conditions de sécurité sont assurées !", a-t-il lancé.
"Consommez, c'est le moment des fêtes, dépensez, vivez, reprenez le chemin des spectacles, du cinéma et du théâtre", a-t-il ajouté.
Fin de l'interdiction de manifester
L'interdiction absolue de manifester sur la voie publique dans la région parisienne a par ailleurs pris fin dans la nuit de lundi à mardi.
Cinquante-huit personnalités françaises avaient lancé lundi un appel pour défendre la liberté de manifester pendant l'état d'urgence, à l'initiative du député écologiste Noël Mamère, du responsable politique Olivier Besancenot (NPA, extrême gauche) et du porte-parole d'une association sur le Droit au Logement, Jean-Baptiste Eyraud.
afp/pym
Plus de 2000 perquisitions
Depuis les attentats du 13 novembre, plus de 2000 perquisitions administratives (sans contrôle d'un juge) ont été menées et plus de 210 personnes placées en garde à vue, dans le cadre de l'état d'urgence, a indiqué Manuel Valls.
Les perquisitions "ont permis de saisir 320 armes, dont une trentaine d'armes de guerre. Plus de 250 procédures judiciaires ont été initiées suite à ces perquisitions, plus de 210 personnes ont été placées en garde à vue", a-t-il précisé.
Selon lui, "cela prouve bien que ces perquisitions ne sont pas dues au hasard et qu'elles permettent d'étayer des soupçons objectifs".
Le blues des restaurateurs
A l'heure de la première réouverture d'un café parisien directement visé par les attentats, (la Bonne Bière), la profession annonce une baisse de fréquentation à Paris d'environ 40% comparativement à la même période en 2014.
Plus globalement, les attentats du 13 novembre pourraient amputer la croissance française de 0,1 point de PIB au cours des prochains mois, soit deux milliards d'euros.