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Après les poignées de mains, les négociations commencent à la COP 21

Une reproduction de la Tour Eiffel au Bourget, où ont lieu les négociations. [AP Photo/Keystone - Laurent Cipriani]
Une reproduction de la Tour Eiffel au Bourget, où ont lieu les négociations. - [AP Photo/Keystone - Laurent Cipriani]
Après l'élan donné par les chefs d'Etat lundi, les délégations de 195 pays ont entamé mardi des discussions marathon à la conférence mondiale de Paris sur le climat, en vue d'un accord pour limiter le réchauffement.

"Je voudrais vous inciter à avancer sur le fond, la substance, de façon à respecter le mandat extrêmement fort donné par la diversité des chefs d'Etat et de gouvernement" lundi, a lancé le président de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, en donnant le coup d'envoi des travaux de la COP21.

Il a appelé les délégués à "ne ménager aucun effort" pour faire avancer les négociations qui n'ont guère progressé ces derniers mois.

Les ONG attendent de voir

Lundi, les chefs d'Etat réunis au Bourget ont multiplié les appels à agir contre le réchauffement planétaire, de l'Américain Barack Obama au Chinois Xi Jinping. Signe d'une prise de conscience sans précédent: jamais autant de dirigeants mondiaux n'avaient participé à une conférence sur le climat.

Les ONG ont salué l'impulsion politique donnée par les leaders du monde entier mais attendent de voir "comment cela se traduira dans les négociations".

Sur la table, un texte d'une cinquantaine de pages, divisé en grands chapitres: objectif de long terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, adaptation au changement climatique, financements des politiques climatiques des pays du Sud, mécanisme pour réviser régulièrement à la hausse les engagements des pays, etc.

Certains acteurs-clefs

Les Etats insulaires, déjà en "état d'urgence climatique" face à la montée des eaux, exigent des mesures fortes et rapides. Les pays pétroliers, comme les monarchies du Golfe, ou charbonniers, comme l'Australie, sont en revanche réticents à engager une transition contraire à leurs intérêts.

Acteur clé de la négociation, l'Inde, qui doit combattre la pauvreté et où 300 millions de personnes sont toujours privées d'électricité, mise aussi beaucoup sur le charbon, la plus polluante des énergies.

"Nous n'aurons pas un accord parfait", a prévenu lundi Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, six ans après l'échec de la conférence de Copenhague. Il a appelé les négociateurs à "faire preuve de flexibilité et de sens du compromis".

afp/boi/olhor

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Obama optimiste

Le président américain Barack Obama s'est dit mardi "optimiste" lors d'une conférence de presse à Paris quant au succès de la conférence sur le climat de Paris, soulignant que la lutte contre le réchauffement était un "impératif" pour l'économie et la sécurité.

Lutter contre le réchauffement est désormais "un impératif économique et de sécurité auquel nous devons nous attaquer maintenant", a-t-il affirmé, car au ryhtme actuel "nous aurons rapidement à consacrer de plus en plus de nos ressources économiques et militaires (...) pour s'adapter aux conséquences d'une planète qui change"