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Sarkozy: "On a sous-estimé la menace après l'intervention en Syrie"

Nicolas Sarkozy, invité de la matinale d'Europe 1, s'exprimait sur la menace terroriste en France. [DR - Capture d'écran]
Nicolas Sarkozy, invité de la matinale d'Europe 1, s'exprimait sur la menace terroriste en France. - [DR - Capture d'écran]
L'intervention militaire en Syrie est "mal calibrée" et a conduit à une "élévation du risque" terroriste en France, a déclaré l'ancien président français Nicolas Sarkozy mercredi sur Europe 1.

"Lorsque l'on a pris la décision d'aller en Syrie, on n'a pas mesuré les conséquences sur la sécurité intérieure", a déclaré Nicolas Sarkozy, qui est candidat à la présidentielle de 2017, dans une émission spéciale d'Europe 1.

"J'ai approuvé le principe de l'intervention car nous ne pouvons pas laisser la Syrie dériver", a-t-il ajouté, bien que pour lui, les opérations militaires sont "utiles" mais "mal calibrées".

Nicolas Sarkozy a notamment regretté la difficulté de la France à se placer en tête d'une coalition unique, qui frapperait le groupe Etat islamique de manière coordonnée.

>> Lire : "La France et ses alliés doivent arrêter de soutenir les terroristes", dit al-Assad

Déradicalisation

Les frappes ont conduit à une "élévation du risque" terroriste en France, a-t-il appuyé. Selon lui, la France n'a pas pris la mesure de la gravité des attentats contre Charlie Hebdo. "Il ne faut pas refaire la même erreur."

Outre le placement en résidence surveillée pour les personnes radicalisées susceptibles de commettre des attentats, l'ancien président souhaite la création de centres de déradicalisation.

jvia

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"Contre-choc fiscal"

Nicolas Sarkozy s'est également exprimé sur de nombreux sujets. Il a notamment déclaré qu'il fallait relativiser la montée dans les sondages de François Hollande, appelant à une "actualité plus intelligente".

Au sujet de la situation économique française actuelle, l'ancien président a prôné un "contre-choc fiscal" pour permettre aux entreprises "en danger absolu" d'embaucher.

"Il n'y a pas d'alternative" à une baisse des impôts, a-t-il poursuivi, chiffrant cette mesure "au minimum entre 20 et 30 milliards d'euros".