Modifié

Ankara "va regretter" la destruction d'un avion russe, prévient Poutine

Vladimir Poutine a répété qu’il n’oublierait pas l’avion russe abattu par la Turquie
Vladimir Poutine a répété qu’il n’oublierait pas l’avion russe abattu par la Turquie / 12h45 / 1 min. / le 3 décembre 2015
La Russie "n'oubliera jamais" la destruction d'un de ses avions militaires le 24 novembre à la frontière syrienne et les Turcs "vont regretter ce qu'ils ont fait", a prévenu jeudi Vladimir Poutine.

"Nous n'oublierons jamais cette complicité avec les terroristes. Nous considérerons toujours la trahison comme l'un des pires et des plus vils actes. Que ceux en Turquie qui ont tiré dans le dos de nos pilotes le sachent", a déclaré le président russe lors de son adresse annuelle devant les parlementaires, le gouvernement et les gouverneurs des régions de Russie.

"Il ne faut pas attendre de nous une réaction nerveuse, hystérique, dangereuse pour nous et pour le monde entier", a-t-il cependant promis. "Nous n'allons pas brandir les armes".

Nous n'allons pas brandir les armes.

Vladimir Poutine, président russe

Sanctions

Depuis cet incident, la Russie a mis en place une série de sanctions économiques contre la Turquie, visant principalement les secteurs de l'agriculture, des travaux publics, de l'énergie et du tourisme.

Et le ton n'a cessé de monter, Moscou accusant le président turc Erdogan et sa famille d'être "impliqués" dans le trafic de pétrole avec l'EI.

Jeudi, le Premier ministre turc a rétorqué en qualifiant de "propagande soviétique" les accusations russes.

L'intervention d'Ahmet Davutoglu

Le Premier ministre turc répond à la Russie
Le Premier ministre turc répond à la Russie / L'actu en vidéo / 48 sec. / le 3 décembre 2015

afp/jvia

Publié Modifié

Rencontre des ministres des Affaires étrangères

Les ministres des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et turc Mevlüt Cavusoglu doivent se rencontrer jeudi à Belgrade, en marge d'une réunion ministérielle de l'OSCE, pour la première fois depuis la crise déclenchée par la destruction d'un avion militaire russe par l'armée turque.

Arrivé mercredi soir dans la capitale serbe, Sergueï Lavrov s'est interrogé: "Que peuvent nous dire nos collègues turcs et qui n'a pas encore été dit publiquement ?", avant de poursuivre: "Ce serait triste de ne rien entendre de nouveau".

Jusqu'à présent, les hauts responsables russes ont refusé tout contact avec leurs homologues turcs.