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Le président tchétchène confirme la décapitation d'un Russe par l'EI

Le président de la république russe de Tchétchénie Ramzan Kadyrov lors de la cérémonie d'ouverture de la nouvelle mosquée de Moscou.
Le président de la république russe de Tchétchénie Ramzan Kadyrov lors de la cérémonie d'ouverture de la nouvelle mosquée de Moscou.
Le président de la république russe de Tchétchénie Ramzan Kadyrov a confirmé jeudi que l'homme décapité dans une vidéo diffusée mercredi par le groupe État islamique (EI) était un Russe de Tchétchénie.

"Ce Russe est un Tchétchène. Il a été décapité, ce sont des faits confirmés", a commenté Ramzan Kadyrov sur son site officiel. Le président tchétchène a promis de venger la mort de son compatriote mais a assuré ne pas croire qu'il s'agisse d'un espion travaillant pour les services secrets russes, comme l'affirmait la vidéo.

"Je ne crois pas qu'il travaillait pour qui que ce soit étant donné la façon dont il parlait, dont il était assis. On l'a forcé" à faire cette confession, a affirmé Ramzan Kadyrov.

Les troupes russes menacées

La vidéo diffusée mercredi montre un jeune prisonnier, portant une barbe et vêtu d'une tunique orange comme celle que l'EI oblige ses victimes à enfiler, confessant avoir été recruté par les services de renseignements russes pour recueillir des informations sur l'EI et sur ses membres dans le Caucase.

Un djihadiste de l'EI parlant également russe s'adresse aux autorités russes pour assurer que leurs troupes seront défaites et leurs soldats tués.

afp/ptur

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Première décapitation d'un Russe depuis le début des frappes

C'est la première vidéo du groupe montrant la décapitation d'un Russe depuis que Moscou a commencé à mener des frappes aériennes en Syrie, le 30 septembre. L'EI a toutefois déjà revendiqué dans le passé l'exécution de supposés espions russes.

En janvier, le groupe avait diffusé une vidéo montrant un jeune garçon abattant avec une arme deux hommes accusés de travailler pour les renseignements russes.

Près de 2000 citoyens russes combattent dans les rangs de l'organisation djihadiste en Irak et en Syrie, selon les chiffres des services antiterroristes russes. Les experts évaluent eux ce nombre à près de 5000.

Beaucoup d'entre eux sont originaires de Tchétchénie ou d'anciens combattants de la rébellion islamiste qui a affronté les Russes dans le Caucase du nord au début des années 2000.