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Première rencontre des ministres turc et russe depuis l'incident aérien

Sergueï Lavrov et Mevlüt Cavusoglu lors d'une rencontre en décembre 2014.
Sergueï Lavrov et Mevlüt Cavusoglu lors d'une rencontre en décembre 2014.
Les ministres des Affaires étrangères russe et turc se sont rencontrés jeudi à Belgrade pour la première fois depuis le début de la crise causée par la destruction d'un bombardier russe par l'aviation turque.

"La rencontre entre les deux ministres (Sergueï Lavrov et Mevlüt Cavusoglu) a duré quarante minutes", a indiqué une source diplomatique sous couvert de l'anonymat, sans donner le moindre détail sur le fond de l'entretien.

Cet entretien s'est déroulé en marge d'une réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans la capitale serbe.

Les deux pays en froid depuis la destruction d'un avion militaire russe

La Turquie et la Russie traversent une grave crise déclenchée par la destruction d'un avion militaire russe par l'armée turque à la frontière syrienne le 24 novembre. Ankara affirme que le bombardier russe a violé son espace aérien, ce que Moscou dément.

Furieux, Vladimir Poutine avait refusé de rencontrer Recep Tayyip Erdogan lors de la conférence de l'ONU sur le climat lundi à Paris. Sergueï Lavrov avait également annulé une visite qu'il avait prévue en Turquie le lendemain de l'incident aérien.

afp/ptur

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Poutine promet à la Turquie de lui "faire regretter" la destruction de son avion

Quelques heures avant cette première rencontre entre les chefs de la diplomatie des deux pays à Belgrade, Vladimir Poutine s'est livré à une violente diatribe contre la Turquie et a promis à "la clique" la dirigeant de lui "faire regretter" la destruction de l'avion russe.

"Nous n'oublierons jamais cette complicité avec les terroristes. Nous considèrerons toujours la trahison comme l'une des actions les pires et les plus viles", a lancé Vladimir Poutine lors de son adresse annuelle devant les parlementaires, le gouvernement et les gouverneurs des régions de Russie.

"Il semble qu'Allah ait décidé de punir la clique au pouvoir en Turquie en la privant de la raison et du bon sens", a-t-il poursuivi, provoquant les rires de l'assemblée.

Le président russe a promis de nouvelles mesures de représailles contre Ankara, déjà victime d'un embargo sur ses produits alimentaires et de sanctions visant ses entreprises et son secteur touristique.