Le projet d'engagement militaire prévoit le déploiement d'au maximum 1200 soldats, ce qui en ferait la plus grosse mission de la Bundeswehr à l'étranger. Berlin a prévu notamment de participer avec six avions Tornado à des missions de reconnaissance en Syrie et d'engager une frégate au côté du porte-avions français Charles-de-Gaulle.
L'armée allemande ne procédera à aucun bombardement, contrairement à la France ou aux Etats-Unis, et depuis jeudi la Grande-Bretagne qui a mené ses premières frappes en Syrie une heure après un vote du Parlement en ce sens.
Opérations non concertées avec Moscou
Les opérations occidentales ne sont cependant pas concertées avec la Russie, accusée de ne pas viser que l'EI mais aussi les rebelles syriens non-djihadistes pour sauver le régime de Bachar al-Assad, son allié.
La décision allemande, annoncée il y a tout juste une semaine en réponse à une demande d'assistance de Paris après les attentats du 13 novembre, a surmonté en un temps record les étapes nécessaires à sa mise en oeuvre.
agences/tmun
Une décision trop rapide pour l'opposition
"En trois jours, nous devons décider si l'Allemagne entre à nouveau en guerre et nous ne pouvons pas décider d'entrer en guerre à la vitesse du Tornado", martelait vendredi matin la députée du parti de gauche radicale Die Linke, Petra Sitte.
Du côté du gouvernement, on insiste sur la légalité de la mission, compte tenu de résolutions de l'ONU appelant à combattre l'EI et de la demande d'aide de la France, tout en soulignant que des négociations sont nécessaires pour que le régime d'Assad et ses opposants mettent fin à leur conflit pour vaincre l'organisation djihadiste.