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Le Parlement allemand approuve les opérations militaires contre l'EI

La chancelière allemande Angela Merkel et des élus du Bundestag, lors du vote sur l'intervention allemande contre l'EI. [Hannibal Hanschke]
Le Bundestag allemand autorise l'engagement militaire de l'Allemagne en Syrie / Le 12h30 / 2 min. / le 4 décembre 2015
Le Bundestag a approuvé vendredi une participation de l'Allemagne à la coalition militaire contre le groupe Etat islamique. La Chambre basse du Parlement a donné son feu vert par 445 voix contre 146.

Le projet d'engagement militaire prévoit le déploiement d'au maximum 1200 soldats, ce qui en ferait la plus grosse mission de la Bundeswehr à l'étranger. Berlin a prévu notamment de participer avec six avions Tornado à des missions de reconnaissance en Syrie et d'engager une frégate au côté du porte-avions français Charles-de-Gaulle.

L'armée allemande ne procédera à aucun bombardement, contrairement à la France ou aux Etats-Unis, et depuis jeudi la Grande-Bretagne qui a mené ses premières frappes en Syrie une heure après un vote du Parlement en ce sens.

>> Revoir le sujet du 12h45 sur les frappes britanniques :

Les premières frappes britanniques en Syrie ont visé des installations pétrolières contrôlées par l’EI
Les premières frappes britanniques en Syrie ont visé des installations pétrolières contrôlées par l’EI / 12h45 / 1 min. / le 3 décembre 2015

Opérations non concertées avec Moscou

Les opérations occidentales ne sont cependant pas concertées avec la Russie, accusée de ne pas viser que l'EI mais aussi les rebelles syriens non-djihadistes pour sauver le régime de Bachar al-Assad, son allié.

La décision allemande, annoncée il y a tout juste une semaine en réponse à une demande d'assistance de Paris après les attentats du 13 novembre, a surmonté en un temps record les étapes nécessaires à sa mise en oeuvre.

agences/tmun

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Une décision trop rapide pour l'opposition

"En trois jours, nous devons décider si l'Allemagne entre à nouveau en guerre et nous ne pouvons pas décider d'entrer en guerre à la vitesse du Tornado", martelait vendredi matin la députée du parti de gauche radicale Die Linke, Petra Sitte.

Du côté du gouvernement, on insiste sur la légalité de la mission, compte tenu de résolutions de l'ONU appelant à combattre l'EI et de la demande d'aide de la France, tout en soulignant que des négociations sont nécessaires pour que le régime d'Assad et ses opposants mettent fin à leur conflit pour vaincre l'organisation djihadiste.