Une vaste opération de police a visé une salle de prière présentée comme salafiste à Lagny-sur-Marne, à une trentaine de kilomètres à l'est de Paris, entraînant la fermeture du lieu de culte.
A l'occasion de ces perquisitions et des recherches associées, menées les 2 et 3 décembre, "divers matériels dont des supports informatiques ont été découverts", précise dans un communiqué le préfet de Seine-et-Marne, en citant "des munitions de calibre 7,62, munitions pour arme de guerre de type kalachnikov, ainsi que des vidéos de propagande" du groupe djihadiste Etat islamique.
Ecole coranique non déclarée
Le préfet a par ailleurs donné plus de précisions dimanche sur la madrassa (école coranique) non déclarée révélée par les perquisitions. "Des installations propres à l'exercice d'un enseignement pour enfants, du mobilier, du matériel pédagogique" ont été découverts, "tant dans les locaux de prière objet de la fermeture qu'au domicile de l'un des habitués".
A titre d'exemple figurent, dans ce matériel pédagogique, "des disques de chants religieux à la gloire des martyrs du djihad liés à l'organisation terroriste Jabhat Al Nosra", branche syrienne d'Al-Qaïda, selon le communiqué.
"Aucune demande d'ouverture d'une école privée n'a été déposée" et la construction d'une école coranique "n'a aucunement été validée par le préfet", a souligné ce dernier
Troisième mosquée fermée
La fermeture de la salle de prière de Lagny était la troisième décidée par les autorités depuis l'instauration de l'état d'urgence en France à la suite des attentats du 13 novembre.
afp/mre
Un revolver et des documents sur le djihad avaient par ailleurs été trouvés chez des dirigeants de la mosquée, avait précédemment annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Les perquisitions avaient conduit à la notification de 22 interdictions de sortie du territoire et à "neuf mesures d'assignation à résidence d'individus radicalisés".