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Le "lepénisme aigu" choque les médias français après les régionales

Photo Unes
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"Le choc", titrent lundi à l'unisson Le Figaro et L'Humanité, deux quotidiens de bords opposés, résumant l'avis de la presse française après le triomphe du Front national au premier tour des élections régionales.

A 18 mois de l'élection présidentielle et au lendemain de régionales remportées par le Front national, Le Parisien voit désormais "Le FN aux portes du pouvoir", illustrant son propos par une Une à trois visages, Marion Maréchal-Le Pen, Marine Le Pen et Florian Philippot. Pour Libération aussi, "Ça se rapproche".

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"Le choc est brutal", selon La Croix. C'est "un coup de tonnerre" pour Les Echos, alors que 20 Minutes estime que la France est "tombée au Front". La Dépêche du Midi évoque elle une France atteinte de "lepénisme aigu".

"La vague FN ne faiblit pas"

La Voix du Nord, quotidien régional qui avait pris position contre le parti de Marine Le Pen avant le premier tour, ne peut que constater que "la vague FN ne faiblit pas" et que le vote des électeurs est passé "de la protestation à l'adhésion".

Pour le Courrier picard, ces résultats "ne constituent une surprise que pour ceux qui n'ont pas voulu sortir la tête du seau durant ces derniers mois". "Le score du FN est glaçant mais mesure fidèlement la colère des électeurs", ajoute-t-il.

Plus au sud, Nice-Matin émet un avis tranché avec, en titre, "Tous contre elle" et une photo de Marion Maréchal-Le Pen. La Provence parle elle de son côté d'"Etat d'urgence".

Plusieurs quotidiens mettent aussi en avant le bon score du numéro deux du parti Florian Philippot en Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine, comme L'Ardennais, qui parle de "score historique" et Le Monde qui évoque un "ambitieux bras droit en quête d'un bastion".

Tractations d'entre-deux-tours

Reste la question de dimanche prochain, avec "un résultat inédit qui ouvre le casse-tête de l'entre-deux-tours", résume Libération.

Le Figaro estime que Nicolas Sarkozy a raison de refuser une alliance avec le PS, car "rien ne serait pire qu'une droite donnant aux Français l'impression de mitonner avec la gauche sa soupe à l'union pour sauver des places et des postes".

Libération pense au contraire que "la logique classique de l’ennemi principal doit s’imposer, entre droite et extrême droite". L'Humanité estime que "les progressistes doivent réagir sans attendre et se rassembler".

Reste la question qui est sur toutes les lèvres, résumée par Le Républicain lorrain: "Le FN est-il pour autant assuré d'enfoncer le clou dimanche prochain?"

boi/ptur avec agences

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