"Vous savez que je n'aime pas les injustices, j'espère qu'on m'a bien entendu", a déclaré le patron actuel de l'UEFA Michel Platini.
Mardi après-midi, "c'est une audience assez exceptionnelle" qui s'est tenue devant la plus haute juridiction sportive, à Lausanne, selon son secrétaire général, Matthieu Reeb, puisqu'on y a parlé de "gouvernance au plus haut niveau".
Jugement sur le fond attendu
Si la suspension provisoire de Michel Platini était levée, il pourrait présider le tirage au sort de l'Euro 2016 samedi soir à Paris. Cela serait une victoire symbolique, même si une menace bien plus lourde pèse sur lui: une radiation à vie du monde du football dans le cadre du jugement sur le fond de la justice interne de la FIFA, attendu avant Noël.
Qu'a dit Platini devant le tribunal? Rien n'a filtré officiellement: "Je ne dirai rien de plus: je dirai la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, je le jure", avait lâché l'ex-triple Ballon d'Or avant d'entrer dans les locaux.
afp/olhor
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"Michel Platini a été entendu", s'est contenté de glisser Me Thibaud d'Alès, un des conseils du champion d'Europe 1984, membre du cabinet Clifford Chance à Paris, venu accompagné du juriste Thomas Clay.
Les deux avocats de la FIFA, partie adverse, Sébastien Besson et Antonio Rigozzi, membres du cabinet Lévy Kaufmann-Kohler de Genève, n'ont pas fait de commentaires.
Rappel des faits
Ce que vit Platini est un vrai feuilleton. La justice interne de la FIFA lui a infligé le 8 octobre à une suspension provisoire de 90 jours de toute activité liée au football en raison d'un paiement controversé de 1,8 million d'euros reçu en 2011 de la part de Joseph Blatter, président aujourd'hui démissionnaire de la Fifa et également suspendu, pour un travail de conseiller achevé en 2002.
Cette sanction, qui court jusqu'au 5 janvier, prive l'ancien joueur vedette de la Juventus de ses fonctions de président de l'UEFA et gèle sa candidature à l'élection présidentielle de la Fifa, qui aura lieu le 26 février. Platini avait d'abord fait appel devant la Fifa, qui l'avait débouté, avant de saisir le TAS le 20 novembre.