Des affrontements sporadiques ont encore eu lieu en début de matinée dans divers quartiers de la capitale burundaise, ont expliqué des témoins. Ces combats sont les plus intenses depuis la tentative déjouée de coup d'Etat militaire les 13 et 14 mai.
Le porte-parole de l'armée burundaise, Gaspard Baratuza, a avancé un bilan de douze morts parmi les assaillants et de 20 arrestations. Cinq soldats ont été blessés par les assaillants qui avaient pour objectif de s'emparer d'armes et de libérer des prisonniers, a-t-il ajouté.
Pas de coup d'Etat selon la présidence
Willy Niyamitwe, conseiller chargé de la communication du président Pierre Nkurunziza, a assuré qu'il n'y avait pas eu de tentative de coup d'Etat, comme celle qui a été déjouée en mai dernier.
D'après des habitants, les rues de Bujumbura étaient désertes vendredi matin à une heure où les gens se rendent d'ordinaire au travail, les écoles étaient fermées et les forces de sécurité massivement déployées.
agences/tmun
Des centaines de morts depuis ce printemps
Le Burundi est en proie à des violences qui ont déjà fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés depuis que Pierre Nkurunziza a décidé en avril de briguer un troisième mandat, qu'il a remporté cet été, ignorant les protestations de l'opposition qui jugeait cette initiative contraire à la Constitution.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a jugé il y a dix jours que le Burundi était au bord d'une guerre aux "effets potentiellement désastreux sur une région déjà fragile".