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L'ONU demande une enquête "en urgence" sur les violences au Burundi

Les forces de sécurité du Burundi interviennent sur une scène de crime dans la capitale Bujumbura, le 4 décembre 2015. [Yvan Rukundo / Anadolu Agency]
Les forces de sécurité du Burundi interviennent sur une scène de crime dans la capitale Bujumbura, le 4 décembre 2015. - [Yvan Rukundo / Anadolu Agency]
Un projet de résolution déposé lundi au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU appelle au déploiement "en urgence" d'une mission au Burundi pour enquêter sur de possibles violations.

La résolution sera débattue jeudi lors d'une session extraordinaire du Conseil à Genève, saisi par les Etats-Unis pour examiner la situation au Burundi, où une attaque coordonnée vendredi contre trois camps militaires attribuée à des insurgés a fait près de 90 morts.

Dans plusieurs quartiers de Bujumbura, les habitants ont accusé les forces de l'ordre d'avoir arrêté tous les jeunes qu'ils rencontraient et de les avoir exécutés sommairement, plusieurs heures après les attaques.

Coup d'Etat manqué

Ces violences sont les plus graves depuis un coup d'Etat manqué en mai, déclenché par la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, qu'il a obtenu à l'élection qui a suivi en juillet.

Le texte appelle le Haut-commissaire aux droits de l'Homme à "déployer en urgence et aussi vite que possible une mission (...) pour mener une enquête rapide et complète sur les violations des droits de l'Homme" dans ce pays.

afp/olhor

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Crise et troubles graves

Le Burundi a plongé dans une grave crise depuis l'annonce fin avril de la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat que l'opposition, la société civile et une partie de son camp estiment contraire à la Constitution et à l'Accord d'Arusha ayant mis fin à la guerre civile (1993-2006).

La réélection controversée de M. Nkurunziza en juillet n'a pas empêché l'intensification des violences, désormais armées. Depuis le début des troubles, plusieurs centaines de personnes ont été tuées et plus de 200'000 personnes ont quitté le pays, selon l'ONU.