Son état de santé, déjà précaire, s'était fortement détérioré ces derniers jours.
Licio Gelli et la loge P2, interdite par la justice en 1981 et dont faisait partie, entre autres, l'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, sont liés au krach en 1982 de la banque Banco Ambrosiano, une banqueroute frauduleuse de près d'un milliard de francs, et à l'existence d'une structure paramilitaire secrète anticommuniste de l'OTAN, appelée Gladio.
Détenu à domicile
Condamné à plusieurs reprises à de lourdes peines de prison pour divers délits financiers, Licio Gelli vivait depuis 1998 aux arrêts domiciliaires dans sa villa toscane. La police italienne y avait retrouvé en 1982, lors d'une perquisition, 179 lingots d'or d'un poids total de 168 kg. Leur provenance n'a jamais été établie avec certitude.
ats/br
Evasion en Suisse en 1983
Détenu en France et en Suisse, l'ancien grand maître de la loge P2, qui était, à une époque, l'homme le plus recherché d'Italie, avait réussi à s'échapper de la prison genevoise de Champ-Dollon en 1983.
La complicité avec un gardien lui avait permis de se dissimuler dans le coffre d'une fourgonnette.
Loge clandestine
La loge Propaganda Due (P2), fondée en 1877, était une loge maçonnique dépendant du Grand Orient d'Italie de 1945 à 1976, puis est devenue une loge clandestine jusqu'en 1981.
Sous la direction de Licio Gelli dans les années 1970 et 1980, elle a été impliquée dans plusieurs affaires criminelles italiennes, notamment la faillite de la banque Ambrosiano (liée au Vatican), ou des assassinats de journalistes.
Souvent qualifiée de "gouvernement de l'ombre", l'organisation secrète, illégale en Italie, comptait parmi ses membres des journalistes influents, des politiciens (on a pu y voir Silvio Berlusconi), des militaires, etc.