Pendant neuf mois, l'ONG a étudié 28'707 clichés de "César", un ex-photographe de la police militaire de Bachar al-Assad, qui s'était enfui de Syrie en juillet 2013, emportant plus de 53'000 images effroyables de corps torturés.
Ces photographies montrent des yeux arrachés, des gens avec des lésions sur le dos ou le ventre, des corps décharnés et des centaines de cadavres gisant dans un hangar, au milieu de sacs de plastique devant servir à les enterrer.
Plus de cents personnes interviewées
"Nous avons méticuleusement vérifié des dizaines de récits et nous sommes certains que les images de César sont des preuves authentiques et accablantes de crimes contre l'humanité en Syrie", a indiqué Nadim Houry, vice-président de Human Rights Watch (HRW) pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Au total, HRW a interviewé 33 proches de 27 victimes identifiées, 37 anciens prisonniers qui ont vu des personnes mourir en détention et quatre anciens gardiens de prisons ou hôpitaux militaires qui ont fait défection.
afp/kg