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L'Union africaine et l'ONU tentent d'éviter un génocide au Burundi

Heurts dans la capitale Bujumbura (image d'archives). [Dai Kurokawa]
Heurts dans la capitale Bujumbura (image d'archives). - [Dai Kurokawa]
Le spectre du génocide et de la guerre civile plane sur le Burundi, ont estimé séparément jeudi l'Union africaine (UA) et l'ONU, exprimant en des termes particulièrement forts leurs inquiétudes.

"Un message très clair sort de la réunion en cours du CPS: les tueries au Burundi doivent cesser immédiatement", a martelé le Commissaire Paix et Sécurité (CPS) de l'UA, Smail Chergui, alors que les membres du Conseil débattaient "de l'urgente nécessité de mesures pour mettre fin aux tueries".

De son côté, le Haut-commissaire aux droits de l'Homme des Nations unies Zeid Ra'ad Al Hussein a estimé à Genève que le Burundi était "au seuil d'une guerre civile" et a appelé la Cour pénale internationale à se pencher sur la situation.

Envoi d'experts "en urgence"

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a demandé dans la foulée l'envoi "en urgence" au Burundi d'experts indépendants pour enquêter sur les exactions en cours. Les ministres africains du CPS ont eux étudié un "possible déploiement d'une force africaine au Burundi".

Ces diverses déclarations interviennent quasiment une semaine après l'attaque le 11 décembre de trois camps militaires à Bujumbura et en province.

afp/kg

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Plus de 200'000 déplacés

Le Burundi est en proie à une crise politique depuis fin avril et l'annonce de la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.

Des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200'000 autres ont fui le pays depuis le début de la crise, qui fait craindre à la communauté internationale le retour de violences à grande échelle dans ce petit Etat des Grands Lacs, à l'histoire post-coloniale jalonnée de massacres entre Hutu et Tutsi.