Pour la première fois, ce sont les ministres des Finances des 15 pays du Conseil de sécurité de l'ONU qui se sont réunis à New York pour le faire.
La résolution, un texte de 28 pages mis au point par Washington et Moscou, cible directement l'EI. Elle s'efforce de resserrer l'étau autour des millions de dollars que le groupe tire de trafics sur les vastes territoires qu'il contrôle en Syrie et Irak.
Faire du financement "un grave crime"
Elle demande aux pays "d'agir de manière énergique et décisive pour couper les fonds et autres ressources économiques" de l'EI, dont la contrebande de pétrole et d'antiquités, et pour sanctionner "de manière plus active" les soutiens financiers du groupe.
Les pays sont invités à faire du financement du terrorisme "un grave crime dans leurs lois nationales", même en l'absence de tout lien avec un acte terroriste précis. Ils devront aussi intensifier les échanges d'informations à ce sujet, y compris entre gouvernements et secteur privé.
ats/tmun
Précédentes mesures complétées
Ce texte "complète de précédentes mesures et renforce les outils existants", a souligné le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew qui présidait la séance. "C'est un pas important, mais le vrai test sera d'agir résolument pour l'appliquer", a-t-il ajouté.
"Il faut aussi améliorer considérablement les échanges entre les cellules de renseignement financier des différents pays" et mieux contrôler les nouveaux moyens de paiement anonymes, comme les cartes prépayées, utilisées par les auteurs des attentats de Paris du 13 novembre, a estimé le ministre français des Finances Michel Sapin.