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Absence aux pourparlers et assauts loyalistes: la trêve au Yémen s'écroule

La communauté tribale Houthis a protesté mardi 15 décembre à Sanaa contre les opérations militaires arabes, à l'ouverture des négociations à Macolin (BE).
La communauté tribale Houthis a protesté mardi 15 décembre à Sanaa contre les opérations militaires arabes, à l'ouverture des négociations à Macolin (BE).
La délégation des rebelles aux négociations de paix sur le Yémen, en cours à Macolin (BE), ne s'est pas présentée vendredi matin. Une absence qui coïncide avec l'effondrement de la trêve sur le terrain.

"Une réunion était prévue ce matin, nous les avons attendus et ils ne sont pas venus. Hier soir, ils avaient déjà exprimé des réserves" sur certains points en négociation, a affirmé une source de la délégation représentant le gouvernement yéménite.

Cette source a cependant souligné que la délégation des rebelles n'avait pas annoncé son retrait des pourparlers et qu'une nouvelle réunion était prévue dans l'après-midi.

Boycott démenti

A Genève, le porte-parole de l'ONU Ahmad Fawzi, interrogé par les journalistes sur les rumeurs faisant état de la décision des rebelles de boycotter les négociations, a démenti. Il a affirmé que les pourparlers devaient commencer plus tard en raison de la prière hebdomadaire du vendredi.

Le porte-parole a souligné que les deux parties avaient effectué une première percée jeudi avec l'accord sur l'acheminement de l'aide humanitaire.

>> Lire : Accord à Macolin (BE) pour acheminer l'aide humanitaire à Taëz, au Yémen

Offensive loyaliste

Sur le terrain, la trêve entrée en vigueur avec l'ouverture des négociations mardi a volé en éclat vendredi. Les forces loyalistes soutenues par l'Arabie saoudite ont repris aux chiites Houthis les villes de Hazm et Haradh dans le nord.

Environ un millier de combattants sont impliqués dans cette offensive, a indiqué un responsable en affirmant que des "combats intensifs" s'étaient déroulés à Haradh (25'000 habitants).

Il a fait état de dizaines de morts dans les rangs des rebelles aidés par les forces restées fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

Escalade

En réponse aux assauts, les rebelles ont tiré vendredi deux missiles balistiques vers l'Arabie saoudite, selon un communiqué de la coalition arabe.

Depuis son entrée en vigueur, le cessez-le-feu a été quotidiennement violé par des combats ponctuels sur le terrain, mais l'escalade de vendredi en est la violation la plus significative.

ats/afp/fme

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