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L'ONU adopte une résolution pour un ambitieux plan de paix en Syrie

Syrie: une résolution de paix apporte une lueur d'espoir
Une résolution apporte une lueur d'espoir à la Syrie / 12h45 / 1 min. / le 19 décembre 2015
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution qui entérine un ambitieux plan de paix en Syrie. Il prévoit notamment un cessez-le-feu et la mise en place d'un gouvernement de transition.

Le texte de quatre pages demandait à l'ONU de préparer un mécanisme de supervision du cessez-le-feu dans un délai d'un mois après son adoption, et d'organiser début janvier des négociations formelles entre le gouvernement de Damas et l'opposition.

Le cessez-le-feu pourra entrer en vigueur "dès que les représentants du gouvernement syrien et de l'opposition auront fait les premiers pas en direction d'une transition politique sous l'égide de l'ONU", dit le texte.

Le sort de Bachar al-Assad en suspens

La feuille de route ne dit en revanche rien du sort qui serait réservé dans la transition politique au président Bachar al-Assad, dont les Occidentaux souhaitent le départ contrairement à la Russie. Cette divergence est un des principaux obstacles à un règlement du conflit.

Le texte fait aussi une simple référence à "l'utilité de la réunion de Riyad" du 9 au 11 décembre, qui a fédéré une partie de l'opposition syrienne sous la houlette de l'Arabie saoudite, mais que Moscou a vivement critiquée. Les opposants syriens ont en effet accepté de négocier avec le régime de Damas, mais ont exigé le départ de Bachar al-Assad dès le début d'une éventuelle transition politique.

Il n'y aura pas de paix en Syrie sans un gouvernement légitime

Barack Obama, président des Etats-Unis

Peu avant le vote, le président américain Barack Obama a redit vendredi soir que son homologue Bachar al-Assad devait quitter le pouvoir, sans préciser à quel moment. Il a ajouté qu'il n'y aurait pas de paix en Syrie "sans un gouvernement légitime".

La résolution est le fruit de difficiles négociations entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Chine).

L'Iran intégré dans les discussions

Parallèlement aux tractations à l'ONU, les pays du Groupe de soutien international à la Syrie (ISSG) ont engagé une nouvelle réunion. C'est la troisième depuis le lancement fin octobre de cette initiative diplomatique qui intègre l'Iran pour la première fois depuis le début du conflit syrien, en mars 2011.

Les chefs de la diplomatie des 17 pays qui le composent, dont la Russie, les Etats-Unis, la France, la Turquie, l'Arabie saoudite et, donc, l'Iran, se sont retrouvés vendredi au Palace Hotel de New York.

Ils doivent affiner la feuille de route pour la paix en Syrie qu'ils ont définie lors des deux premières conférences internationales, les 30 octobre et 14 novembre derniers à Vienne, et que la résolution du Conseil de sécurité vient appuyer (lire encadré).

afp/reuters/fme

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Le cessez-le-feu ne s'appliquerait pas à l'EI

La feuille de route prévoit le lancement en janvier de négociations entre Damas et l'opposition syrienne pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale et d'éventuelles élections, ainsi qu'un cessez-le-feu dans toute la Syrie, qui ne s'appliquerait pas à l'Etat islamique, au Front al-Nosra et à d'autres groupes armés.

Parmi les autres sujets à l'ordre du jour figurent la création du mécanisme de surveillance d'un futur cessez-le-feu et la composition de l'équipe de négociateurs qui représentera l'opposition syrienne aux pourparlers.

La Suisse salue la résolution et est prête à accueillir des négociations

Dans un communiqué publié vendredi, le Département des affaires étrangères (DFAE) s'est dit convaincu que la paix ne viendrait que par une solution politique et a salué la résolution votée à l'ONU.

Didier Burkhalter a annoncé que la Suisse se mettait à disposition. "Nous somme prêts accueillir les négociations à Genève, peut-être déjà au mois de janvier", a-t-il dit samedi au micro de SRF.