La commission nouvellement créée sera dirigée par un général libanais et composée de représentants du gouvernement du président Abd-Rabbou Mansour Hadi ainsi que du mouvement chiite des Houthis, allié à l'Iran.
Cet accord intervient au cinquième jour des négociations entre les deux camps à Macolin (BE), destinées à mettre fin à huit mois de conflit. Les tractations semblaient s'enliser ces derniers jours.
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L'ONU "inquiète"
Entrée en vigueur mardi, la trêve a été fortement mise à mal vendredi. Des éléments fidèles à Hadi se sont emparés d'une ville du nord-ouest du pays ainsi que d'une base militaire jusqu'alors aux mains des Houthis.
Vendredi soir, l'émissaire spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmedemen, s'était dit "très inquiet" face aux nombreuses violations du cessez-le-feu. Il a appelé "toutes les parties à respecter l'accord" et permettre un accès à tout le territoire pour les humanitaires.
ats/asch
Sur le terrain, les affrontements continuent
Au moins 68 combattants ont été tués samedi dans le nord-ouest du Yémen lors d'affrontements entre des soldats yéménites et des rebelles chiites, a-t-on appris auprès de sources militaires et tribales.
Ces combats près de la ville de Haradh, reconquise jeudi par les forces progouvernementales, ont coûté la vie à au moins 28 soldats selon des sources militaires et à au moins 40 combattants rebelles selon des sources tribales locales.
Près de 6000 morts depuis mars
Le conflit au Yémen a commencé en septembre 2014, lorsque les rebelles chiites houthis, soutenus par l'Iran, ont avancé à partir de leurs fiefs dans le Nord pour occuper Sanaa. Il a connu une escalade spectaculaire en mars avec des frappes aériennes de l'Arabie saoudite.
Depuis mars, le conflit a fait plus de 5800 morts et 27'000 blessés.