"Je vais tenter de former un gouvernement, un gouvernement stable", a assuré Mariano Rajoy. Le Premier ministre est néanmoins affaibli: son parti a obtenu 28,7% des voix et 122 députés, loin de la majorité absolue de 176 sièges et des 186 qu'il occupait dans l'ancien Parlement.
Le Parti socialiste est arrivé deuxième avec 22,19% des suffrages (91 députés), précédant la gauche radicale Podemos (69 députés) et les centristes de Ciudadanos, qui font leur entrée au Parlement avec 40 sièges.
"La fin du bipartisme"
Au sein de la gauche, le tout nouveau parti anti-austérité Podemos fait une entrée remarquée au Congrès des députés devançant nettement l'autre nouveau venu, le parti centriste Ciudadanos.
"Le résultat des urnes montre que le système politique bipartisan, en vigueur depuis la fin de la dictature franquiste il y a quarante ans, a vécu", a déclaré le chef de file Podemos Pablo Iglesias. "Aujourd'hui est un jour historique pour l'Espagne. C'est une nouvelle ère qui s'ouvre!"
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asch avec agences
Presque une majorité pour la gauche
L'entrée spectaculaire de Podemos à la chambre basse fait basculer l'équilibre des forces vers la gauche. Ensemble les cinq partis de gauche obtiennent 175 sièges sur les 350 du Congrès des députés, soit un siège de moins que la majorité absolue (176 sièges).
"La situation est extrêmement compliquée. Je ne vois pas d'issue évidente", commente Ignacio Jurado, professeur de Sciences politiques à l'Université de York. "Le PP sera le premier à essayer de former une coalition mais le bloc de gauche à plus de chances parce qu'il additionne plus de sièges."
"Ces résultats confirment que l'Espagne est entrée dans une zone de fragmentation politique", poursuit un autre expert. "La question clé est de savoir s'il y aura une coalition de partis contre Rajoy."
Les différents scénarios possibles:
La suma de PP y Ciudadanos se queda a 14 escaños de la mayoría absoluta. Pactos posibles: https://t.co/FiPQnCTsuE pic.twitter.com/sbAeYpkU8D
— eldiario.es (@eldiarioes) 20 Décembre 2015