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La secte Boko Haram empêche un million d’enfants d'aller à l'école

Une école détruite au Tchad. (photo d'illustration) [EPA - Henry Ikechukwu]
Une école détruite au Tchad. (photo d'illustration) - [EPA - Henry Ikechukwu]
La violence qui sévit au Nigeria et dans les pays voisins visés par Boko Haram prive d'école un plus d'un million d'enfants, d'après l'Unicef. Ils sont laissés en proie aux abus et aux recruteurs des groupes armés.

Plus de 2000 écoles nigérianes, camerounaises, tchadiennes et nigériennes restent portes closes en raison du conflit. Des centaines ont été pillées, endommagées ou détruites, détaille un communiqué du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).

Si des centaines ont rouvert ces derniers mois au Nigeria, l'insécurité et la peur de la violence dissuadent de nombreux enseignants de reprendre les cours et les parents d'y envoyer leurs enfants.

"Enorme choc"

"Le conflit a été un énorme choc pour l'éducation dans la région, et la violence a maintenu beaucoup d'enfants hors des salles de classe depuis plus d'un an", déclare Manuel Fontaine, le directeur régional de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.

Plus de 400 écoles ont rouvert depuis octobre dans l'Etat nigérian de Borno, foyer de l'insurrection islamiste qui sévit depuis six ans dans la région.

ats/gchi

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Une génération perdue

Le président du Nigeria Muhammadu Buhari a donné à l'armée jusqu'à la fin de l'année pour mettre fin aux violences du groupe islamiste. Mais même en cas de victoire, les spécialistes soulignent que le gouvernement devra composer avec les troubles sociaux découlant de la déscolarisation d'une génération d'enfants.

La rébellion de Boko Haram et sa répression féroce par les forces de sécurité ont fait 17'000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.