Les chiffres compilés par l'OIM concernent la Grèce - qui totalise l'immense majorité des arrivées (816'752) -, la Bulgarie, l'Italie, l'Espagne, Malte et Chypre.
L'OIM et le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) ont précisé dans un communiqué commun que la moitié des arrivants étaient des Syriens fuyant la guerre dans leur pays. Environ 20% venaient d'Afghanistan et 7% d'Irak, le reste se partageant entre divers pays.
Prévisions difficiles
"Il ne suffit pas de compter ceux qui arrivent ou les près de 4000 autres qui ont été portés disparus ou se sont noyés cette année", a déclaré le directeur de l'OIM, William Lacy Swing. "Il faut agir. La migration doit être légale, sécurisée et sûre".
Le HCR dit se préparer à un afflux de même ampleur en 2016, mais le porte-parole de l'OIM, Joël Millman, juge impossible de faire des prévisions fiables. "Il y a beaucoup d'inconnues", a-t-il souligné.
>> Lire aussi : Les statistiques de la vague migratoire record de 2015 en Europe
ats/gchi
Un problème mondial
Pour le HCR, la hausse du nombre d'arrivées en Europe n'est que le symptôme visible d'un problème bien plus large. "Je ne comprends pas pourquoi on veut à tout prix parler de problème européen.
"C'est un problème mondial", a souligné le directeur du bureau genevois de l'agence onusienne, Michael Moller.
Pour y faire face, le patron du HCR, Antonio Guterres, a réclamé vendredi une "réinstallation massive" de réfugiés syriens en Europe.
782 migrants secourus en Méditerranée
Huit opérations de sauvetage conduites mardi en Méditerranée sous coordination italienne ont permis de secourir 782 migrants, a indiqué mardi soir le centre opérationnel des garde-côtes à l'AFP.
Les conditions météorologiques particulièrement clémentes pour un mois de décembre semblent avoir encouragé de nouveaux départs des côtes libyennes vers l'Italie.
Huit opérations ont été menées pour recueillir des immigrés qui se trouvaient à bord de sept canots pneumatiques et d'une barque à la dérive au large de la Libye.