Des clubs estiment que les pertes financières indirectes des affaires de corruption de l’institution du football mondial auraient pu, en partie, leur revenir.
"La question qui se pose aujourd'hui est de savoir si les clubs en tant que créanciers indirects à travers les fédérations ne devraient pas s'organiser pour réclamer que ces responsables restituent les sommes perçues indûment", explique Alexandre Zen Ruffinen, avocat du FC Sion.
C’est le cas notamment du FC Sion qui entre 2010 et 2012 avait été, selon le président du club Christian Constantin, floué par les instances dirigeantes de l’UEFA, de la FIFA et de la justice suisse. Le club avait subi une perte de 36 points en championnat et l’exclusion de l’Europa Ligue à la suite d'une affaire de transferts de joueurs non recrutables.
"Ils se sont comportés comme des pilleurs de fonds"
"Sepp Blatter et Michel Platini hurlent sur le système qu'ils ont mis en place, mais nous avons été réellement spoliés", estime le président du FC Sion. "Et de manière générale, les clubs qui sont les fournisseurs des équipes nationales, qui ont les charges de tout ce qui est le coût du football, c'est à eux qu'appartient cet argent."
Les acteurs du football sont in fine les perdants de cette affaire, raison pour laquelle le club valaisan et demain d’autres clubs demanderont des comptes aux instances dirigeantes du football. Reste à savoir comment ces clubs pourront juridiquement se retourner contre la FIFA.
"Ils ont oublié que le football ce n'était pas eux, ce sont des joueurs, ce sont les clubs, ce sont les gens qui paient le football, alors qu'eux ce sont des organisateurs de compétitions et ils se sont comportés comme des pilleurs de fonds."
Laurent Bastardoz/lgr