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Un ex-officier burundais annonce la création d'un nouveau groupe rebelle

Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. [Jean Pierre Harerimana]
Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. - [Jean Pierre Harerimana]
Un ex-officier supérieur de l'armée burundaise a proclamé mercredi la naissance d'une rébellion, les "Forces républicaines du Burundi", regroupant selon lui les principaux groupes armés du pays.

L'objectif de ce nouveau groupe armé est de "chasser par la force" le président Pierre Nkurunziza du pouvoir. Le lieutenant-colonel Edouard Nshimirimana, qui s'est exprimé mercredi dans un message audio, a également annoncé vouloir "restaurer l'accord d'Arusha et la démocratie" au Burundi.

Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat que l'opposition, la société civile et une partie de son camp jugent contraire à la Constitution et à l'accord d'Arusha.

Un groupe composé principalement de déserteurs

Un embryon de rébellion harcelait depuis plusieurs mois les forces de l'ordre à Bujumbura et en province. Mais sa création n'avait jamais été officialisée et elle n'avait pas de nom.

Edouard Nshimirimana serait à la tête d'un important groupe armé, composé essentiellement de déserteurs de l'armée et de la police.

ats/apyt

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Origines de l'accord d'Arusha

L'accord d'Arusha a été conclu après une guerre civile qui opposa entre 1993 et 2006 l'armée, majoritairement tutsie, à des groupes rebelles hutus.

Cet accord avait consacré la parité dans l'armée et la police entre les deux ethnies. Le président Pierre Nkurunziza est accusé par l'opposition d'avoir provoqué la division au sein de ces deux corps, jusque là perçus comme des "références d'intégration".