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Suspension de l'accord pour le départ de l'EI du sud de Damas

Image tirée d'une vidéo fournie par le régime syrien montrant le raid qui a tué Zahrane Allouche, le chef de la milice qui devait sécuriser le passage pour les évacués.
Image tirée d'une vidéo fournie par le régime syrien montrant le raid qui a tué Zahrane Allouche, le chef de la milice qui devait sécuriser le passage pour les évacués.
L'accord inédit prévoyant l'évacuation samedi de milliers de djihadistes du groupe Etat islamique (EI), du Front Al-Nosra mais aussi des civils de trois quartiers sud de Damas a été "suspendu".

Cette annonce, relayée par des sources proches des négociations et une ONG, intervient au lendemain de la mort dans un raid du régime de Zahrane Allouche, le chef de la puissante milice islamiste Jaich al-Islam (Armée de l'Islam), principal groupe rebelle de la région de Damas.

"L'évacuation des combattants de l'EI et d'autres groupes du quartier de Hajar al-Aswad a été suspendue, et les bus qui devaient les transporter sont repartis, en raison de la mort de Zahrane Allouche", selon une source sécuritaire proche des négociations.

Raqa ou Marea

En vertu de l'accord, quelque 4000 personnes devaient être évacués dès samedi du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et des quartiers voisins.

Ils devaient être transférés soit vers Raqa, "capitale" de facto de l'EI, dans le nord de la Syrie, soit vers Marea, dans la province d'Alep, aux mains de groupes rebelles islamistes et du Front Al-Nosra.

Lire>> Accord inédit pour le départ de djihadistes de l'EI du sud de Damas

afp/pym

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Accord gelé, pas annulé

"L'accord a été gelé à cause de questions logistiques, mais n'a pas été annulé", a souligné de son côté le directeur de l'ONG basée à Londres, Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, qui a expliqué que c'est "la difficulté de sécuriser le passage" qui a entraîné cette suspension.

Plus de 70 morts vendredi

Au moins 71 personnes sont mortes vendredi dans le nord de la Syrie lors d'une attaque-suicide à la voiture piégée et des violents combats qui ont suivi, a indiqué samedi l' OSDH.

Parmi les victimes au moins 33 sont des soldats de l'armée de Bachar al-Assad et 38, des combattants de groupes rebelles islamistes.