L'adoption de cette loi survient au moment où les autorités ont intensifié leur campagne de répression contre les violences ethniques dans la région du Xinjiang et tentent de renforcer leur contrôle sur l'opposition, sur le terrain comme sur internet.
Une journaliste française en a d'ailleurs déjà fait les frais. Auteure d'un article détaillant la politique répressive de la Chine à l'égard du Xinjiang et qui, selon les autorités, "défend de manière flagrante des actes terroristes", elle doit être expulsée du pays.
>> Lire : La Chine expulse une journaliste française en poste à Pékin
Cette loi s'agit "de la dernière tentative en date pour faire face au terrorisme sur le territoire et contribuer à la sécurité du monde", a rapporté l'agence officielle Chine Nouvelle.
Le contenu exact de la loi, qui a été approuvée par la comité permanent du Congrès national du peuple chinois, n'était pas connu dans l'immédiat.
afp/sbad
Propriété intellectuelle menacée
Le Xinjiang, berceau de la minorité musulmane turcophone des Ouïghours, est en proie à des violences depuis 2 ans. Beaucoup y dénoncent des discriminations ethniques, culturelles et religieuses grandissantes à l'encontre de cette communauté
Dans de premières moutures du projet de loi antiterroriste, la Chine exigeait des firmes technologiques qu'elles fournissent les codes de leurs programmes. Ces textes stipulaient qu'elles étaient tenues d'installer des "portes dérobées" dans leurs logiciels et de livrer leurs clefs de chiffrement à Pékin, permettant aux autorités chinoises d'accéder aux données de leurs usagers.
Ces dispositions étaient perçues comme une menace contre la liberté d'expression et la propriété intellectuelle.
Washington avait plusieurs fois fait part de ses préoccupations. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei, avait assuré la semaine dernière que la nouvelle loi ne "restreindrait en aucune façon les activités légales des entreprises.
Fin officielle de la politique de l'enfant unique
Autre décret officiel promulgué dimanche, la Chine a mis fin à la politique de l'enfant unique. Le Parti communiste chinois (PCC) avait annoncé en octobre la fin de cette politique controversée vieille de plus de trois décennies. La loi entrera en vigueur à partir du 1er janvier, a annoncé l'agence Chine nouvelle.
Tous les couples mariés seront autorisés à avoir un deuxième enfant, mais la loi maintient des limitations sur les naissances additionnelles.
La Chine veut ainsi faire face au vieillissement de sa population et aux besoins de sa croissance.