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Des attentats et des attaques suicides font plus de 50 morts au Nigeria

L'armée nigériane a lancé une vaste opération de reconquête des villages occupés par Boko Haram depuis février. [AP/Lekan Oyekanmi]
L'armée nigériane a lancé une vaste opération de reconquête des villages occupés par Boko Haram depuis février. - [AP/Lekan Oyekanmi]
Des attentats à la bombe et des attaques suicides, portant la marque du groupe Boko Haram, ont fait plus de 50 morts au cours des dernières 48 heures dans deux villes du nord du Nigeria.

A Madagali, dans le nord-est du pays, deux femmes kamikazes ont fait exploser lundi matin leurs bombes sur un marché, faisant au moins 30 morts, selon l'ancien président du gouvernement local, ainsi qu'une trentaine de blessés.

Madagali est située près de la frontière avec l'Etat de Borno, où le groupe islamiste Boko Haram est très actif. Cette ville est régulièrement ciblée par Boko Haram dont le groupe s'était emparé en août 2014, forçant ses habitants à fuir vers d'autres villes.

Maiduguri, une ville clé, également touchée

L'armée nigériane a depuis repris le contrôle de Madagali après une série de victoires contre les djihadistes, regagnant du terrain dans les Etats de Borno, de l'Adawama et de Yobe, dans le nord du pays, principalement musulman.

Ce double attentat-suicide intervient quelques heures après une autre attaque menée par Boko Haram dimanche soir dans la ville clé de Maiduguri dans le nord-est du pays, faisant 21 morts et 91 blessés.

afp/mo

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Maiduguri, objectif de Boko Haram

Boko Haram a tenté à plusieurs reprises de reconquérir la ville de Maiduguri, régulièrement frappée par les attentats-suicides et raids meurtriers des insurgés, depuis qu'ils en ont été chassés il y a trois ans.

Ces attaques sont survenues quelques jours après que le président Muhammadu Buhari eut affirmé que la guerre contre Boko Haram avait "techniquement" été gagnée et à moins d'une semaine de la date limite du 31 décembre qu'il a lui-même fixée pour venir à bout de ce groupe djihadiste.