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Le groupe Etat islamique a construit son propre système bureaucratique

Des combattants du groupe Etat islamique dans les rues de Raqa, fief des djihadistes. [AP/Keystone - Raqqa Media Office]
Combattants du groupe Etat islamique dans les rues de Raqa, fief des djihadistes. - [AP/Keystone - Raqqa Media Office]
L'organisation Etat islamique dispose de "ministères" pour des domaines tels que la gestion des ressources ou les "prises de guerre", selon des documents saisis par les forces spéciales américaines en Syrie en mai dernier.

Ces documents, que Reuters a pu en partie consulter, aident à comprendre comment ce qui n'était au départ qu'un groupuscule armé s'est transformé en une machine bureaucratique complexe capable de gérer différents revenus et de contrôler une population en Syrie et en Irak.

Un diwan, l'équivalent d'un ministère, gère ainsi les "ressources naturelles", dont l'exploitation des antiquités, un autre les "prises de guerre" comme les esclaves, souligne Brett McGurk, l'envoyé spécial de Barack Obama.

Faiblesses identifiées

"Plus que toute autre organisation djihadiste, l'Etat islamique veut cultiver l'image d'un Etat indépendant et d'un califat, ce qu'une organisation formelle permet de renforcer", analyse un chercheur.

Les responsables de Washington soulignent que ces documents, saisis lors du raid mené dans la province de Daïr az Zour qui a abouti à la mort du Tunisien Abou Sayyaf, considéré comme l'un des principaux financiers du groupe, ont contribué à identifier les faiblesses de l'EI.

reu/asch

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Authenticité pas attestée

L'agence Reuters n'est pas en mesure de confirmer l'authenticité des documents qu'elle a pu consulter et qui ne constituent qu'une fraction des téraoctets de données et de documents imprimés que les Américains disent avoir récupéré. D'autres documents récemment divulgués suggèrent que l'organisation d'Abou Bakr al Baghdadi alimente le trafic international d'organes.

De nombreux documents sont des fatwas, des édits religieux portant sur des sujets aussi divers que le viol des prisonnières, le traitement infligé aux esclaves qui ont des enfants mineurs, ou encore le moment où il est permis à un fils de voler son père pour financer son voyage pour faire le djihad.

Le drapeau irakien hissé dans le centre de Ramadi

Des unités antiterroristes ont hissé lundi le drapeau national irakien sur le complexe administratif de Ramadi repris la veille par les forces gouvernementales aux djihadistes de l'Etat islamique.

Cette reconquête du chef-lieu de la province d'Anbar, passé en mai dernier sous la coupe de l'EI, constitue la plus importante victoire de l'armée régulière face aux djihadistes, qui l'avaient mise en déroute en s'emparant d'un tiers du territoire irakien il y a dix-huit mois.