Le quotidien allemand a interrogé les ministères des Finances des 16 Etats régionaux, chargés d'administrer les migrants. Selon eux les dépenses liées à leur accueil (logement, nourriture, école, etc.) devraient atteindre au total 16,52 milliards d'euros l'an prochain, soit deux fois plus que cette année.
Selon Die Welt, la Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest), la Bavière (sud-est) et le Bade-Wurtemberg (sud-ouest) devraient faire face aux dépenses les plus importantes.
Ces besoins seraient sous-estimés
Mais pour le quotidien allemand, ces estimations seront trop basses, les Länder les ayant calculées sur la base du chiffre de 800'000 migrants attendus en Allemagne en 2015. Or, ce chiffre a déjà été dépassé et l'Allemagne devrait enregistrer plus d'un million de demandeurs d'asile en 2015, un nombre cinq fois supérieur à celui de 2014.
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Par ailleurs, dans la plupart des cas, l'aide apportée par le gouvernement fédéral ne couvrira qu'un quart de ces dépenses, souligne Die Welt, alors que Berlin a débloqué pour 2016 des fonds supplémentaires à hauteur de 670 euros par réfugié et par mois.
agences/apyt
8500 enseignants recrutés en 2015 pour enseigner l'allemand aux jeunes réfugiés
Environ 8500 enseignants ont été recrutés cette année en Allemagne pour enseigner l'allemand aux jeunes réfugiés. L'effort devrait se poursuivre l'an prochain face à l'afflux continu de nouveaux arrivants, a rapporté dimanche le quotidien Die Welt.
Quelque 196'000 enfants fuyant la guerre ou la pauvreté ont rejoint le système scolaire allemand, qui connaissait depuis des années un recul du nombre d'élèves. L'afflux de migrants a nécessité la mise en place de 8264 "classes spéciales", affirme Die Welt, sur la foi d'une enquête menée auprès des 16 régions allemandes.
Les PME ne se voient pas engager massivement des réfugiés
L'Allemagne est confrontée à un double phénomène concernant son marché du travail: un recul du chômage et un vieillissement de sa population. Les entreprises allemandes font donc face à une pénurie de main-d'oeuvre qualifiée. Selon certains observateurs, l'arrivée massive de réfugiés en Allemagne pourrait remédier à ce manque.
Mais les chef de PME ne sont pas de cet avis et estiment à 70% que ces arrivées ne contribueront pas "vraisemblablement pas" à compenser le manque de bras, indique la Banque centrale allemande dans son rapport mensuel publié en décembre.
En cause, des "qualifications faibles ou inexistantes" ainsi que "des barrières culturelles et linguistiques".