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Trêve en Ukraine défendue par Merkel, Hollande, Poutine et Porochenko

Un calme précaire règne sur la ligne de front, ici dans la région de Donetsk. [KEYSTONE - EPA/Sergey Vaganov]
Un calme précaire règne sur la ligne de front, ici dans la région de Donetsk. - [KEYSTONE - EPA/Sergey Vaganov]
Les dirigeants allemand, français, russe et ukrainien ont réaffirmé mercredi lors d'un entretien téléphonique leur "engagement" pour un cessez-le-feu et un retrait des armes lourdes dans l'est de l'Ukraine.

Angela Merkel, François Hollande, Vladimir Poutine et Petro Porochenko, qui n'avaient pas discuté à quatre depuis leur rencontre à Paris le 2 octobre, ont "souligné l'importance d'une pleine mise en oeuvre des mesures de Minsk en 2016".

Les accords de Minsk, signés en février 2015 grâce à la médiation franco-allemande, ont contribué à quasiment mettre fin à la phase active des combats dans l'est de l'Ukraine. Le conflit entre les forces ukrainiennes et les rebelles prorusses y a fait plus de 9000 morts depuis avril 2014.

Regain de tension

Mais un regain de tension a été observé sur le terrain avec au moins trois personnes - un militaire ukrainien et deux civils - tuées ces derniers jours.

Kiev et les rebelles ont annoncé mardi avoir conclu une énième trêve, celle du Nouvel An, après de récents affrontements qui ont ébranlé le fragile cessez-le-feu précédent, celui de septembre, qui a permis de considérablement réduire les combats sans toutefois éviter plusieurs flambées de violences.

ats/cab

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Elections dans le Donbass

Outre le cessez-le-feu et la reprise par l'Ukraine du contrôle de sa frontière avec la Russie, les accords de Minsk prévoient des élections locales dans la région séparatiste du Donbass, qui doivent avoir lieu "au début de l'année prochaine", selon les 4 dirigeants.

Les Ukrainiens doivent donc modifier leur Constitution pour donner davantage d'autonomie aux territoires rebelles et organiser ces élections. Ces mesures provoquent de vifs débats à Kiev où elles sont considérées comme un moyen de légaliser de facto le séparatisme et de déstabiliser le reste du pays.