"L'Etat ne reculera jamais" en Corse, a assuré le Premier ministre français, Manuel Valls, dans une interview publiée mercredi par Le Parisien. Un message relayé quelques heures plus tard sur l'île par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Lors de sa visite, le ministre a rencontré à Ajaccio les pompiers et les forces de l'ordre, à qui il a exprimé sa "solidarité". Il s'est rendu dans un quartier populaire d'où il a condamné les manifestations et les actes anti-musulmans racistes et xénophobes qui ont eu lieu dans l'île ces derniers jours, déclarant qu'ils ne "correspondent pas à la culture de ce qu'est la Corse". Il a également visité une salle de prière qui avait été vandalisée.
La Corse a en effet vécu quelques jours agités: outre le saccage d'un lieu de prière musulman, des pompiers ont été agressés alors qu'ils intervenaient pour éteindre un incendie criminel et des manifestations racistes ont eu lieu durant deux jours. (lire: Corans brûlés et salle de prière musulmane saccagée en Corse).
Gestes d'apaisement des nationalistes
Les élus nationalistes, désormais à la tête de l'Assemblée territoriale, se sont efforcés depuis le début de la semaine de ramener le calme par des gestes d'apaisement.
reuters/apyt