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La Russie engage des poursuites judiciaires contre l'Ukraine

La Russie avait accordé un prêt de 3 milliards de dollars en 2013 à l'Ukraine.
La Russie avait accordé un prêt de 3 milliards de dollars en 2013 à l'Ukraine.
Le ministère russe des Finances a annoncé vendredi qu'il engageait des poursuites judiciaires contre l'Ukraine après son refus de rembourser un prêt de trois milliards de dollars accordé par Moscou.

Constatant que l'Ukraine a fait "défaut" au regard de ses obligations envers Moscou, "le ministère russe des Finances (...) a lancé les procédures requises pour que soient engagées des poursuites légales immédiates contre l'Ukraine", indique un communiqué du ministère. L'affaire sera présentée devant un tribunal britannique.

Remboursement refusé

L'Ukraine a annoncé le 18 décembre qu'elle refusait de rembourser une dette de trois milliards de dollars à la Russie, malgré les menaces de poursuites de Moscou en cas de défaut de paiement. Le président russe Vladimir Poutine avait ordonné au gouvernement de traîner l'Ukraine devant les tribunaux en cas de non remboursement de sa dette avant la fin 2015.

L'Ukraine fait valoir que l'euro-obligation russe est une dette commerciale et qu'elle ne peut offrir à Moscou un meilleur accord qu'avec ses créanciers privés. La Russie estime elle qu'il s'agit d'un prêt officiel, d'Etat à Etat, qui sort du cadre de l'accord avec les créanciers privés.

ats/ebz

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Bras de fer financier

Déjà opposés par une crise sans précédent depuis l'annexion de la Crimée et le conflit avec les séparatistes prorusses (plus de 9000 morts), Moscou et Kiev sont aussi engagés depuis des mois dans un bras de fer financier. Il porte sur un crédit russe de trois milliards de dollars accordé en 2013 au régime prorusse du président déchu Viktor Ianoukovitch. Cette somme avait été mise à disposition quelques semaines avant son renversement et sa fuite en Russie.

Les autorités ukrainiennes exigent que Moscou accepte d'effacer une partie de la dette à hauteur de 20% comme l'ont fait les créanciers privés (banques, fonds d'investissements...), mais la Russie refuse, proposant simplement d'étaler le remboursement sur trois ans.

Accord de libre-échange avec l'Union européenne

L'accord de libre-échange entre Kiev et Bruxelles doit entrer en vigueur vendredi, en même temps qu'un embargo alimentaire russe contre l'Ukraine. Cette accord d'association représente un véritable tournant pour cette ancienne république soviétique dont le rapprochement avec l'UE a déclenché la grave crise avec la Russie.

Il a été signé en juin 2014, sept mois après la date initialement prévue. Visant en particulier à lever les barrières douanières, ce document est "un coup de pouce pour le développement" du pays, résume un expert à la banque UniCredit.