Publié

Emoi en Allemagne après une centaine d'agressions sexuelles à Cologne

Emoi à Cologne après une vague d'agressions sexuelles
Emoi à Cologne après une vague d'agressions sexuelles / L'actu en vidéo / 55 sec. / le 6 janvier 2016
Une centaine d'agressions sexuelles durant la nuit du Nouvel An à Cologne, attribuées à des "jeunes apparemment d'origine arabe", suscitent l'émoi en Allemagne. Mardi, le gouvernement a mis en garde contre toute stigmatisation.

La chancelière Angela Merkel a téléphoné mardi à la maire de Cologne Henriette Reker et lui a fait part de "son indignation face à ces actes de violence insupportables et à ces agressions sexuelles", tandis que d'autres responsables politiques cherchaient à établir un lien avec la présence de nombreux migrants dans le pays.

L'affaire a pris de l'ampleur à mesure que se multipliaient les plaintes de victimes et suscite une vive émotion dans le pays. Mardi soir, entre 200 et 300 personnes ont appelé à davantage de respect envers les femmes devant la cathédrale de Cologne.

Victimes encerclées

Au total, environ 90 plaintes ont été déposées et "d'autres devraient suivre", a indiqué la police de Cologne.

Ces agressions sont attribuées à des groupes de 20 à 30 jeunes hommes ivres qui ont encerclé leurs victimes au milieu du millier de personnes rassemblées autour de la cathédrale et de la gare. La police a aussi signalé une dizaine de plaintes à Hambourg.

>> Les précisions de Clément Perrouault, à Cologne :

Agressions à Cologne: les précisions de Clément Perrouault à Cologne
Agressions à Cologne: les précisions de Clément Perrouault à Cologne / 12h45 / 1 min. / le 6 janvier 2016

ats/afp

Publié

"Ils se sont mis à nous agresser, nous prenant l'entre-jambe"

"Nous nous apprêtions à partir et c'est là qu'un groupe d'une dizaine, vingtaine, trentaine de jeunes hommes étrangers s'en est pris à nous", a raconté une victime sur le plateau de la chaîne N-TV. "Ils se sont mis à nous agresser, nous prenant l'entre-jambe, touchant nos décolletés, sous les manteaux", a-t-elle expliqué, ajoutant que "seules les femmes" étaient visées.

Selon le chef de la police, les policiers intervenus ce soir-là font état "dans leur très large majorité de jeunes hommes, âgés de 18 à 35 ans, apparemment d'origine arabe ou nord-africaine", un constat corroboré par les descriptions des victimes.

Stigmatisation à éviter

Dans un pays où l'afflux de réfugiés a parfois suscité de vives tensions ces derniers mois, les autorités, sans vouloir minimiser l'importance de ces événements "intolérables", selon l'expression de la maire de Cologne, ont cherché à éviter toute stigmatisation.

"Nous n'avons aucun indice montrant qu'il puisse s'agir de réfugiés séjournant à Cologne" ou dans les environs, a insisté Henriette Reker, jugeant ce rapprochement "inadmissible" à la suite d'une réunion de crise à la mairie. Le ministre allemand de la justice a, lui aussi, mis en garde contre toute "instrumentalisation".