Au terme d'une cérémonie d'investiture chahutée et marquée par le départ de l'hémicycle des députés pro-chavistes (du nom du président défunt Hugo Chavez, au pouvoir de 1999 à 2013), la nouvelle Assemblée nationale a officiellement pris ses fonctions mardi et clairement affiché son intention de défier le président Maduro.
"A partir d'aujourd'hui, les choses changent ici", a déclaré Henry Ramos Allup, le nouveau président du Parlement, en évoquant ouvertement le départ de Nicolas Maduro.
"Changer de gouvernement"
Dans son discours, cet anti-chaviste farouche a réaffirmé son intention de proposer, "dans un délai de six mois", une voie "constitutionnelle pour changer de gouvernement".
En écho, Nicolas Maduro a prévenu dans la soirée qu'il défendrait d'une "main de fer" la démocratie et la stabilité du pays, affirmant que l'opposition ne le ferait pas "reculer ni trembler".
afp/fb
Loi d'amnistie
L'opposition entend aussi faire voter une loi d'amnistie des 75 prisonniers politiques qu'elle recense, parmi lesquels l'opposant radical Leopoldo Lopez, 44 ans.
Il a été condamné en septembre à près de 14 ans de prison pour incitation à la violence au cours de manifestations en 2014, qui ont officiellement fait 43 morts.
Cependant, les anti-chavistes n'ont pas réussi à obtenir la majorité qualifiée des deux tiers, qui leur confèrerait de larges prérogatives, seuls 163 des 167 députés élus le 6 décembre ayant été officiellement investis pour cinq ans.
La prise de fonction des quatre députés manquants, trois opposants et un chaviste, est temporairement suspendue par une décision du Tribunal suprême de justice (TSJ).