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Une déclaration d'allégeance à l'EI retrouvée sur l'assaillant abattu à Paris

À Paris, un homme a été abattu alors qu’il menaçait des policiers
À Paris, un homme a été abattu alors qu’il menaçait des policiers / 19h30 / 2 min. / le 7 janvier 2016
L'homme à l'arme blanche et à la ceinture d'explosifs factice abattu jeudi devant le commissariat de la Goutte-d'Or, à Paris, portait sur lui un document mentionnant son "allégeance" à l'EI. La justice antiterroriste a été saisie.

"Ont été découverts sur lui un téléphone portable et un papier sur lequel figurent le drapeau de Daech et une revendication manuscrite non équivoque en langue arabe", lit-on dans un communiqué du procureur de Paris.

Selon des précisions d'une source proche de l'enquête, le papier mentionne l'"allégeance" de l'homme au chef du groupe Etat islamique et justifie son acte par une vengeance contre les "attaques en Syrie".

L'enquête a dès lors été confiée conjointement à la section anti-terroriste de la brigade criminelle de la préfecture de police (SAT) et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

L'assaillant a été identifié

L'identité de l'homme, qui a crié "Allahou Akbar" en exhibant un arme de type feuille de boucher et équipé d'un dispositif explosif fictif, a été établie grâce à ses empreintes digitales, ont affirmé des sources proches de l'enquête en fin d'après-midi jeudi. Il est connu des services de police pour une affaire de vol en 2013 dans le sud de la France.

Il a tenté à la mi-journée de pénétrer dans le commissariat de police de la Goutte-d'Or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, avant d'être abattu. Le commissariat a été évacué et le quartier bouclé afin qu'une équipe de déminage équipée d'un robot examine le dispositif retrouvé sur l'homme, qui s'est finalement révélé factice.

Armé d'un couteau

"On ne peut pas écarter que cet homme ait agi avec des complicités, on ne peut écarter aucune piste, c'est la raison pour laquelle le quartier a été bouclé", a dit le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre Henri-Brandet.

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est rendu brièvement sur place. L'exécutif a rappelé que la menace d'attentats en France demeurait "permanente, réelle, très élevée".

Cette attaque est survenue le jour anniversaire de la tuerie de Charlie Hebdo, qui avait fait 12 morts il y a un an.

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afp/vkiss

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