La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique française avait saisi le 21 décembre le PNF du cas de Marine Le Pen et de son père Jean-Marie, qu'elle soupçonne d'avoir sous-évalué leur patrimoine détenu en commun en 2014.
La présidente du FN avait aussitôt déposé un recours devant le Conseil d'Etat, qui a été rejeté.
"Sous-évaluation manifeste de certains actifs immobiliers"
Le cofondateur du FN, exclu en 2015 du parti par sa fille, est soupçonné de fraude fiscale aggravée, de blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée et de déclarations inexactes à la Commission pour la transparence de la vie politique et à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
Ce dernier organisme de contrôle avait évoqué une "sous-évaluation manifeste de certains actifs immobiliers détenus en commun" par Marine et Jean-Marie Le Pen, notamment leur propriété de Montretout à Saint-Cloud, en région parisienne.
reuters/ptur
Un délit passible de la prison et de dix ans d'inéligibilité
Le Code pénal français punit d'une peine de trois ans de prison, de 45'000 euros d'amende et de dix ans d'inéligibilité le fait d'omettre de déclarer une partie substantielle de son patrimoine ou de fournir une évaluation mensongère.
Le parti d'extrême droite est déjà la cible d'une information judiciaire ouverte en avril 2014 pour escroquerie, abus de bien social, complicité et recel de ces délits visant le financement de ses campagnes électorales.