Une missionnaire suisse enlevée pour la deuxième fois au Mali

Cette femme, une missionnaire chrétienne impliquée dans des actions sociales au Mali, a été capturée dans la nuit de jeudi à vendredi, a précisé un responsable du gouvernorat de Tombouctou. Déjà enlevée une première fois en 2012, elle avait été libérée après une dizaine de jours grâce à une médiation du Burkina Faso.

Le Département fédéral des affaires étrangères a confirmé les faits dans un communiqué et rappelé qu'il déconseille les voyages au Mali depuis décembre 2009.

Le DFAE a aussi indiqué avoir mis sur pied une task force qui travaille de concert dans ce dossier avec l'Office fédéral de la police (fedpol) et précisé que sa représentation à Bamako était en contact permanent avec les autorités maliennes. L'enlèvement n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.

Une zone de tensions

Il s'agit du premier enlèvement d'un Occidental au Mali depuis celui de deux journalistes français assassinés par leurs ravisseurs en novembre 2013. Deux otages enlevés à Tombouctou en 2011, un Sud-Africain et un Suédois retenus par Aqmi, sont eux toujours en captivité.

Le nord du Mali est particulièrement instable depuis 2012 en raison de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ceux-ci ont été chassés suite à une intervention française, mais la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) peine à faire respecter la paix et l'état d'urgence a récemment été prolongé jusqu'au 31 mars.

Des zones entières échappent aussi encore au contrôle des forces maliennes et étrangères. En novembre, un attentat djihadiste avait été commis contre un grand hôtel de la capitale Bamako.

agences/boi