La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a promis de soutenir, y compris financièrement, la Libye dans la lutte contre le terrorisme.
Elle a indiqué que l'Union européenne avait préparé un plan d'aide "à hauteur de 100 millions d'euros, immédiatement disponible dès l'entrée en fonctions" d'un gouvernement d'unité.
L'aide sécuritaire européenne pourra également intervenir dans les domaines de la "formation" et du "conseil", a ajouté Federica Mogherini à l'issue de plusieurs heures d'entretiens avec des responsables libyens à Tunis.
Un accord doit être entériné avant le 17 janvier
Les Occidentaux s'inquiètent de plus en plus de la persistance du vide politique en Libye, un pays divisé entre deux pouvoirs rivaux et une multitude de factions et de milices.
Un accord prévoyant un gouvernement d'union a bien été signé sous l'égide de l'ONU le 17 décembre par des membres des deux Parlements. Il doit être entériné avant le 17 janvier, mais les obstacles demeurent nombreux, en particulier pour convaincre ceux qui s'y opposent dans chaque camp.
afp/ptur
Un gouvernement d'union nationale est jugé indispensable
L'urgence de mettre en place un gouvernement d'union nationale en Libye apparaît d'autant plus grande au lendemain de l'attentat le plus meurtrier depuis la révolte qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Plus de 50 personnes ont été tuées dans un attentat suicide au camion piégé dans le centre de formation de la police à Zliten (170 km à l'est de Tripoli). L'attaque a été revendiquée officiellement par l'EI vendredi.
Les Occidentaux redoutent que l'organisation djihadiste, qui contrôle une bande territoriale autour de Syrte (450 km à l'est de Tripoli), ne renforce son influence et ses ressources financières en prenant le contrôle des hydrocarbures, et qu'il exporte depuis la Libye des djihadistes vers l'Europe.