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La France a commémoré la prise d'otages sanglante de l'Hyper Cacher

Le Premier ministre français Manuel Valls lors de son allocution commémorative à proximité de l'Hyper Cacher de Paris, le 9 janvier 2016.
Le Premier ministre français Manuel Valls lors de son allocution commémorative à proximité de l'Hyper Cacher de Paris, le 9 janvier 2016.
La France a commémoré samedi la prise d'otages dans un supermarché casher, où quatre juifs ont été tués le 9 janvier 2015 par le djihadiste Amedy Coulibaly, qui avait abattu la veille une policière.

Un "rassemblement unitaire d'hommage" aux victimes des attentats de janvier 2015 a commencé dans la soirée, à l'issue du shabbat - le jour de repos juif - devant l'Hyper Cacher dans l'est de Paris, à l'appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Sur une estrade ont été alignées 19 bougies: 17 pour les morts des attentats de janvier 2015 dont les victimes de la fusillade dans les locaux du journal Charlie Hebdo, une pour celles du 13 novembre et une dernière pour toutes les victimes du terrorisme.

Grand rabbin de France

Les bougies ont été allumées une à une par plusieurs responsables dont le grand rabbin de France, Haïm Korsia, l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, et le dirigeant du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech.

Plusieurs centaines de personnes se pressaient derrière des barrières de sécurité, applaudissant les officiels à leur arrivée, dont le Premier ministre Manuel Valls.

afp/olhor

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Présence d'ex-otages

Des ex-otages de Coulibaly et des proches des victimes étaient présents, sous bonne garde d'un important dispositif de sécurité. Ainsi que Lassana Bathily, l'ex-manutentionnaire de l'épicerie casher, salué comme un "héros" après avoir réussi à s'enfuir puis fourni des informations précieuses à la police pour son intervention.

Coulibaly avait pris en otages les clients et employés de l'Hyper Cacher, et tué quatre d'entre eux, tous juifs, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada, avant d'être tué par la police.

Dans une vidéo, Coulibaly s'était réclamé de l'EI.

Une plaque commémorative à Montrouge

Samedi matin, le président François Hollande a dévoilé une plaque à la mémoire de la jeune femme, "victime du terrorisme", tuée "dans l'accomplissement de son devoir".

La policière municipale, originaire de l'île de la Martinique (Antilles françaises), avait été tuée en pleine rue lorsqu'elle avait été appelée pour un banal accident de la circulation. Les enquêteurs se demandent si Coulibaly ne visait pas initialement une école juive située à proximité.