"J'estime que le processus pourrait durer au moins un an", a déclaré sur la radio "Radio Formula" José Manuel Merino Madrid, directeur des relations internationales des services du procureur.
Le processus pourrait même durer jusqu'à 4 ou 6 ans si les avocats du prévenus utilisent tous les recours légaux pour éviter l'extradition.
Deux mandats d'arrêt aux fins d'extradition ont été remis à la prison d'Altiplano, avaient confié dimanche les services du procureur général.
Des représentants d'Interpol Mexique ont remis ces documents à la direction de cet établissement de haute sécurité proche de la capitale mexicaine. Joaquin Guzman y a été à nouveau incarcéré alors qu'il s'en était évadé le 11 juillet dernier par un tunnel creusé sous la douche de sa cellule.
Crainte d'une nouvelle évasion
Les Etats-Unis veulent juger le chef du cartel de Sinaloa, arrêté vendredi après plusieurs mois de cavale, pour avoir fait entrer en contrebande plusieurs milliards de dollars de drogue sur le sol américain et pour être le commanditaire de plusieurs milliers d'assassinats au Mexique.
Washington craint notamment que la fortune de Guzman lui permette de corrompre des responsables pénitentiaires locaux et de s'évader une nouvelle fois.
ats/mre
Son arrestation, "un coup de chance"
Un sénateur de l'Etat de Sinaloa, membre de l'opposition, a par ailleurs déclaré dimanche que Joaquin Guzman avait failli échapper aux forces d'élite venues l'arrêter vendredi.
Selon Francisco Salvador Lopez Brito, le narcotrafiquant avait réussi à fuir la maison dans laquelle il était encerclé à la faveur d'un tunnel relié au système d'égouts de la ville. Il n'a été arrêté que plusieurs heures plus tard en tentant de quitter la petite ville de Los Mochis en voiture.
"On peut dire qu'il a été capturé grâce à un coup de chance. Il était en train de prendre le large", a déclaré le sénateur.