Sur des pancartes, les opposants à la politique d'ouverture à l'égard des réfugiés menée jusqu'ici par la chancelière Angela Merkel donnaient libre court à leur colère, alors que les Allemands sont scandalisés par les violences attribuées à des migrants à Cologne au Nouvel An.
"Islam = terreur", pouvait-on y lire, ou "Les réfugiés violeurs ne sont pas les bienvenus". Ils faisaient référence à la vague d'agressions sexuelles commises à Cologne, le soir du 31 décembre, imputées à des migrants, notamment arabes.
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Chaîne lumineuse
Des centaines de contre-manifestants ont quant à eux plaidé pour la tolérance et le "vivre-ensemble" au même moment. Plusieurs centaines d'opposants à Pegida ont formé une chaîne humaine illuminées à la bougie à l'appel d'une large alliance.
Sous une pluie battante, les deux rassemblements étaient tenus à distance par un important dispositif policier et des canons à eaux dans le centre-ville.
ats/sbad
La chancelière Merkel visée par les slogans
Les manifestants répondaient à l'appel de Legida, déclinaison locale de Pegida qui défile tous les lundis soirs à Dresde.
Certains slogans visaient tout particulièrement Angela Merkel, dont la politique de généreux accueil des réfugiés est aujourd'hui si contestée qu'elle doit en infléchir le cours. "Expulser!, "résister!", "Merkel doit partir", ont scandé certains manifestants dans la rue à Leipzig.
L'Allemagne renvoie toujours plus vers l'Autriche
L'Allemagne refuse de plus en plus de migrants à sa frontière sud. Depuis le début du mois, elle renvoie chaque jour des dizaines d'entre eux vers l'Autriche, a déclaré lundi la police autrichienne.
"Le nombre quotidien des migrants refoulés est passé de 60 en décembre à 200 depuis le début de l'année", a indiqué un porte-parole porte-parole de la police de Haute-Autriche. Cette province voit passer la majeure partie du flux de migrants désirant entrer en Allemagne, soit de 1000 à 2000 personnes par jour.