L'ONU a demandé l'autorisation au gouvernement de pouvoir procéder à l'évacuation "dès que possible", peut-être dès mardi.
Les civils à évacuer "sont en grand danger de mort" et souffrent de malnutrition ou "d'autres problèmes médicaux", a précisé le responsable des opérations humanitaires des Nations unies, Stephen O'Brien.
Pour les évacuer en sécurité par la route ou les airs, a-t-il ajouté, il faudra des assurances de la part du gouvernement syrien mais aussi "d'autres parties".
"Crime de guerre"
La population de la ville rebelle syrienne de Madaya, qu'un premier convoi humanitaire a pu atteindre lundi, souffre de famine après six mois de siège par les forces gouvernementales. Selon Médecins sans Frontières, 28 civils y sont morts de faim depuis début décembre.
"Il est important de noter qu'assiéger (une population civile) avec pour objectif de l'affamer est un crime de guerre", a souligné l'ambassadeur espagnol Roman Ozargun Marchesi. Il a cependant jugé "positive" l'autorisation donnée par Damas de ravitailler Madaya.
ats/fb
"Des terroristes à l'intérieur"
L'ambassadeur syrien a de son côté affirmé qu'aucun civil n'était mort de faim à Madaya, mais que "des terroristes à l'intérieur" de la ville volaient la nourriture.
Il a accusé l'Arabie saoudite et le Qatar, deux ennemis jurés de Damas, de propager "des mensonges" dans le but de "diaboliser" le régime syrien.
La guerre en Syrie a fait 260'000 morts depuis mars 2011 et forcé des millions de Syriens à quitter leurs foyers et à s'exiler en nombre.
L'ONU s'efforce de porter secours à 4,5 millions de civils, qui sont dans des zones difficiles d'accès.