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Barack Obama appelle l'Amérique à ne pas succomber à la peur

Barack Obama a prononcé son dernier discours devant le Congrès des États-Unis
Barack Obama a prononcé son dernier discours devant le Congrès des États-Unis / 12h45 / 1 min. / le 13 janvier 2016
Le président américain Barack Obama a exhorté mardi l'Amérique à ne pas céder à la peur face aux turbulences économiques et à la menace du groupe Etat islamique.

A un an de son départ de la Maison Blanche, Barack Obama, très à l'aise, a invité les Américains à accompagner les "extraordinaires changements" en cours lors de son ultime discours sur l'état de l'Union devant le Congrès.

Le groupe Etat islamique "à pourchasser"

Il a rappelé que le groupe Etat islamique "ne représente pas une menace existentielle" pour les Etats-Unis.

Barack Obama menace le groupe Etat islamique
Barack Obama menace le groupe Etat islamique / L'actu en vidéo / 50 sec. / le 13 janvier 2016

"Des masses de combattants à l'arrière de pick-ups et des esprits torturés complotant dans des appartements ou des garages posent un énorme danger pour les civils et doivent être arrêtés. Mais ils ne représentent pas une menace existentielle pour notre Nation. Nous devons simplement les désigner pour ce qu'ils sont, des tueurs et des fanatiques qui doivent être éradiqués, pourchassés et détruits."

"Si vous doutez de la détermination de l'Amérique, ou de la mienne, pour que justice soit faite, demandez à Oussama Ben Laden", a-t-il encore déclaré. "Si vous vous en prenez aux Américains, on ira vous chercher. Cela prendra peut-être du temps, mais on a la mémoire longue et la portée de notre action est sans limite".

Economie "la plus puissante du monde"

Selon Barack Obama, parler du déclin de l'économie américaine était "une fiction": "Les Etats-Unis d'Amérique ont l'économie la plus puissant et la plus durable au monde".

"Mais ce qui est vrai, et c'est la raison pour laquelle beaucoup d'Américains sont inquiets, c'est que l'économie change profondément, des changements qui ont démarré longtemps avant la grande récession qui nous a frappés", a-t-il déclaré.

Accélérer la transition énergétique

Barack Obama a aussi appelé à "accélérer la transition énergétique" du pays, plus gros consommateur de pétrole au monde. "Si quelqu'un veut encore nier la science autour du changement climatique, allez-y. (...) Mais même si la planète n'était pas en jeu, pourquoi voudrions-nous laisser passer la chance pour les entreprises américaines de produire et de vendre l'énergie du futur?"

Cuba: "La Guerre froide est finie"

Le président démocrate a une nouvelle fois appelé le Congrès, aux mains des républicains, à lever l'embargo économique américain contre Cuba. "Vous voulez renforcer notre leadership et notre crédibilité sur le continent? Admettez que la Guerre froide est finie. Levez l'embargo"

Fermer Guantanamo

Le chef d'Etat américain a encore replacé au premier plan une ancienne promesse de campagne sur laquelle il a jusqu'ici échoué: fermer la prison de Guantanamo. "Je continuerai à m'efforcer de fermer la prison de Guantanamo: elle coûte cher, elle est inutile et elle n'est qu'un tract de recrutement pour nos ennemis".

Renforcer la lutte contre le cancer

"Pour ceux qui nous sont chers et que nous avons perdus, pour les familles que nous pouvons encore sauver, faisons de l'Amérique le pays qui éradique le cancer une fois pour toutes", a souhaité Barack Obama, en annonçant un nouvel effort national pour "faire ce qu'il faut (contre le cancer).

Regrets sur les rancoeurs entre partis

"C'est l'un des rares regrets de ma présidence, que la rancoeur et la suspicion entre les partis se soient aggravées au lieu de s'améliorer. Je n'ai aucun doute qu'un président avec les talents de Lincoln ou de Roosevelt aurait pu davantage combler les fossés, et je garantis que je vais continuer à essayer tant que je serai en fonction", a encore déclaré Barack Obama.

Attaques envers les Républicains

Ce qui n'a pas empêché le président démocrate de se fendre d'une pique à l'encontre de ses adversaires politiques: "Le monde va se tourner vers nous pour aider à résoudre ces problèmes, et notre réponse doit être plus que des mots durs ou des appels à couvrir de bombes des civils. Cela peut marcher pour des slogans chocs à la télé, mais cela ne passera pas sur la scène mondiale".

Juste avant le discours du président Obama, à l'annonce de l'interception par l'Iran de dix marins américains dans ses eaux territoriales, son opposition républicaine a tiré à boulets rouges: l'un des candidats à la présidentielle 2016, le sénateur Marco Rubio a jugé que "l'Iran testait les limites de la détermination de cette administration".

ats/fb

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